Adieu vahiné/ Au fond d’un vieux tiroir je cache des secrets,/ Souvenirs des atolls, de leurs verts lagons calmes,/ Des cocotiers géants qui agitaient leurs palmes,/ Des Îles sous le Vent et des motus discrets.
Une douce vahiné avec sa voix chantante/Venait rouler des hanches au son d’ukulélé/ Couronnée d’hibiscus, de jasmin, de tiaré,/ Devenait femme-fleur d’une senteur envoûtante.
J’ai bu l’autre Lotus dans la coupe de l’oubli /Sous les ciels lumineux d’un Éden exotique/ Où le désir s’éteint dans un monde narcotique/De paix et de bonheurs à jamais établis/Mais la soif du Nouveau qui pousse vers l’aventure/Nous lasse du Paradis bien clos, trop apaisant,/Et le vent nous emporte vers l’Ailleurs en laissant/ Un cœur abandonné avec cette déchirure.
Ces images et cette voix, cette fleur et son parfum/ Restées dans ma mémoire, sous cette photo jaunie/ Soupirent, s’éveillent, s’animent, la nuit en symphonie/ Dans l’océan du rêve où flotte l’amour défunt.