Quatre ans après Rien ne s’oppose à la nuit, (JC Lattès) un livre dans lequel Delphine de Vigan décrivait le quotidien d’une famille, la sienne, avec une mère bipolaire, l’auteur revient sur les devants de la scène avec D’après une histoire vraie, (JC Lattès). Une histoire sur l’après succès, couronnée par le prix Renaudot, ainsi que le Goncourt des lycéens 2015.
Née en 1966, Delphine de Vigan est une romancière française. D’après une histoire vraie est son huitième roman. Elle vit de sa passion et aime ajouter une valeur autobiographique dans ses romans. Elle publie son tout premier roman en 2001 sous le pseudonyme de Lou Delvig. Jours sans faim (Grasset) raconte alors le combat d’une adolescente de 19 ans qui lutte contre l’anorexie. C’est son premier roman mais également son premier roman autobiographie. En 2007, elle publie No et moi (JC Lattès), qui remportera un franc succès: il sera traduit dans une vingtaine de langues puis adapté au cinéma par le réalisateur Zabou Breitman. Mais c’est en 2011 avec Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès) que Delphine de Vigan connaît un succès monstrueux. Elle recevra d’ailleurs quatre distinctions pour ce roman: le Prix du roman Fnac, le Prix roman France télévisions, le Prix Renaudot des lycéens et enfin le Prix des lectrices de Elle. D’après une histoire vraie est, lui aussi, un roman autobiographique. Delphine de Vigan dira d’ailleurs « Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain.Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser.»
Delphine est écrivaine, elle a un mari François et des enfants. Delphine a écrit un best-seller consacré à sa mère. Livre qui a eu beaucoup de succès. Il a effréné les critiques et les commentaires publics mais aussi de la part de son entourage. Elle a même reçu des lettres anonymes, des menaces de mort etc… Mais voilà, après le succès de son précédent roman, elle ne sait que faire d’autre. « Que vas tu, que peux tu écrire après cela? » c’est la question qu’elle se pose sans cesse, la question de l’après succès… On attend beaucoup d’elle, ses lecteurs, son entourage attendent la suite mais Delphine se trouve plongée en plein désarroi. Elle va alors faire la connaissance de la mystérieuse L., une jeune femme de son âge avec qui elle va sympathiser. Delphine va beaucoup s’attacher à L. Mais leur relation amicale va très vite prendre un autre tournant aux yeux du lecteur: celui de la domination d’un individu sur l’autre…
La panne d’inspiration c’est un peu la bête noire de tous les écrivains, la phase qu’aucun d’eux ne voudrait rencontrer. Et pourtant Delphine de Vigan a rencontré cette peur de la page blanche. Comment écrire un aussi bon roman après le succès du précédent? C’est ainsi qu’elle va se mettre en jeu dans ce nouveau roman, ou plutôt mettre en jeu un de ses doubles, Delphine, celle qui va être elle mais sans vraiment l’être. C’est dans ce stratagème que Delphine de Vigan est adroite. Quel meilleur sujet d’inspiration que la panne d’inspiration justement? C’est ce que montre l’auteur dans ce livre. Elle montre aussi qu’il ne faut pas avoir peur de l’après au risque de tomber dans un cercle malsains, celui de L. Delphine de Vigan va jouer avec les codes de l’image, de l’incertitude, de comment un individu peut prendre le dessus sur l’autre et surtout de la relation entre le manipulé et le manipulant. C’est avec intelligence que l’auteur va passer du réel à la fiction en jouant avec les codes du thriller. Difficile de parler de cette oeuvre sans en dire trop, pourtant il n’y a jamais assez à en dire.
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