Alors que le festival « Livres en tête » vient de commencer à Paris ( il se tient jusqu'au 25 novembre 2014) Viabooks a rencontré l’un de ses sémillants organisateurs, Pierre-Benoît Roux. Quand lire rime avec spectacle, partage et plaisir, et quand la lecture publique devient un spectacle à part entière pour donner une nouvelle dimension à l’appropriation des textes.
>Lire aussi notre article sur le programme du festival
[image:1,l] Jusqu'au 29 novembre 2014, la sixième édition du festival « Livres en tête » va battre son plein à Paris. Pierre-Benoît Roux, l'un des fondateurs des Livreurs, la société qui promeut la diffusion de la lecture-spectacle, et qui est co-organsisatrice de la manifestation avec l'Université de la Sorbonne, nous parle de cette nouvelle manière de partager le plaisir de lire.
Pierre-Benoît Roux : Nous avons créé « Livres en tête » il y a cinq ans car notre société qui est spécialisée dans la lecture à voix haute voulait donner à ce nouvel usage sa pleine dimension. L’Université de Paris Sorbonne qui a développé un enseignement sur cette « lecture » bien particulière nous a soutenus dans l’idée de créer un rendez-vous annuel pour rassembler les amateurs de livres et montrer qu’aujourd’hui il peut exister des manières ludiques et fortes pour stimuler le goût des livres et aussi pour réunir les amateurs.
Pierre-Benoît Roux : De plus en plus. Cette année nous attendons plus de 1500 personnes sur les cinq soirées que nous organisons avec comme point fort, le fameux Bal à la page qui est probablement notre manifestation la plus spectaculaire.
Pierre-Benoît Roux : Non au contraire : la lecture est une fête ! C’est cette représentation de la lecture comme contraignante et sérieuse qui retient certains amateurs de se lancer dans la lecture d’un livre, qui crée comme une hésitation, une crainte. Et puis entendre un texte c’est lui donner une ampleur presque musicale.
Pierre-Benoît Roux : Certainement. Le texte résonne autrement. C’est pourquoi les livres audio rencontrent de plus en plus de succès. Ils permettent d’être « entendus », ce qui crée une intimité avec le texte qui est très forte.
Pierre-Benoît Roux : Justement . Nous parlons bien de lecture et non de théâtre qui a une autre fonction. Lire un texte, c’est essayer de lui donner sa pleine valeur ,mais c’est surtout ne pas prendre possession de lui. Le lecteur n’interprète pas le texte, il doit s’oublier derrière lui. Ce qu’un comédien ne fera pas et ne doit pas faire bien sûr car on attend de lui une incarnation.
Pierre-Benoît Roux : Parce que justement les amateurs de littérature sont prêts à vivre de nouvelles expériences avec les livres. L’objet « livre » est lui-même en pleine évolution avec le livre numérique et je crois que les professionnels sont heureux de soutenir des initiatives qui dépoussièrent un peu l’image des livres.
Pierre-Benoît Roux : Les écrivains sont en général heureux et surpris de la réaction du public. Voir 600 personnes rire, vibrer en entendant un extrait de livre est très émouvant. Et lorsqu’après, le public rencontre l’écrivain, l’échange se passe dans un autre climat. Et en plus cela fait vendre les livres, car cela donne envie au public !
Pierre-Benoît Roux : C’est une dégustation littéraire, un moment partagé pendant lequel on écoute des textes qui prennent un relief et une profondeur qu’il est difficile d’atteindre en lecture silencieuse. Et puis c’est surtout un vrai plaisir partagé. Etre dans le vivant, le « live », sentir l’émotion qui circule...Réaliser à quel point le pouvoir des mots est intense…
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