Fantasy

« Fées du Phénix » d’Isabelle Roy : épopée héroïque dans un monde féerique

Premier tome d’une saga qui promet une trame épique, « Fées du Phénix » d’Isabelle Roy aux éditions Kennes est un roman de 380 pages entraînant le lecteur dans un monde magique rempli de fées, de sorciers et de créatures insolites. Suivant les aventures de deux protagonistes marginales à qui un avenir prometteur semble d’office refusé, cet ouvrage aborde les thèmes de l’entraide, le courage la quête de soi. Analyse.

Un classique revisité

Thème pour le moins classique dans la fantasy, le mythe des fées et autres sorcières est loin d’être redondant chez Isabelle Roy, laquelle a réussi à dépeindre un monde à la Tara Duncan rempli de rebondissements, bien ficelé et dans lequel le lecteur ne s’ennuie jamais. Les héroïnes Satria et Tolyco sont très différentes et attachantes, et la trame nous laisse en haleine jusqu’à la dernière page. Un pari réussi, et un ouvrage fluide et agréable à la lecture.

Une autrice animée par la plume de la jeunesse

Avec « Présages », le premier tome de « Fées du Phénix », Isabelle Roy publie son premier roman. Avec cette série, la jeune auteure de 27 ans explore, avec brio et d’une façon très moderne, le monde de la féerie. La jeunesse de l’auteure se fait ressentir dans sa plume, en ce qu’elle possède une manière très moderne de présenter les choses, de décrire et de faire interagir les personnages. Cette bouffée d’air frais change des contes de fées traditionnels tels que ceux de Perrault ou Grimm, et rend délicieuse la lecture de ce premier tome prometteur.

Une trame héroïque dans la lignée de Tolkien

Satria et Tolyco ont grandi au clan Castel, château médiéval abritant une tribu de fées régie par la puissante Amonialta. Alors que toutes les fées naissent normalement avec des caractéristiques physiques semblables, les deux jeunes fées sont… différentes. Pire encore : contrairement aux autres fées, elles n’ont presque pas de pouvoirs, et créent des incidents à chaque fois qu’elles essaient d’utiliser leurs maigres ressources. Jusqu’au jour où une énorme tempête ébranle le clan Castel, mais cette tempête n’avait rien de naturel : il s’agit d’un acte magique, et quiconque l’a enclenché ne leur veut pas du bien…

Satria et Tolyco font alors la rencontre de Léo, jeune sorcier dont la théorie est qu’un sorcier malveillant caché au fond d’un volcan serait responsable de ce cataclysme, la tempête du Ceithir, et affirme qu’il continuera à sévir tant qu’il ne sera pas arrêté. Fuyant ce clan ayant toujours rejeté leurs différences, les deux jeunes fées vont suivre le sorcier dans une quête à travers des terres hostiles, où ils devront affronter maintes péripéties. Car les apparences sont trompeuses. Qui est ce mystérieux être leur ayant envoyé un signe à travers une goutte d’eau ? Est-ce vraiment un sorcier à l’intérieur de ce volcan, où quelque chose de pire encore ? Et quelle est cette soi-disant organisation du cygne noir, sévissant dans l’ombre et dont ferait partie Amonialta ? Un roman haletant dans lequel ces questions tiennent le lecteur éveillé tard le soir…

Une quête tout aussi personnelle

Satria et Tolyco ont passé des années moquées par leurs semblables, justement parce qu’elles ne leur étaient pas si semblables que cela. Isabelle Roy évoque ainsi dans « Fées du Phénix » le poids social de la discrimination, et l’impact que cela peut avoir sur une personne par ailleurs extrêmement talentueuse. En effet, les deux jeunes fées, au cours de leur voyage, en apprendront bien plus sur elles-mêmes et leurs origines, et découvriront qu’elles ne sont pas si impuissantes que cela après tout, elles n’étaient simplement pas à leur juste place. Une belle leçon, celle de la résilience, et l’espoir que tout le monde a un but dans ce monde.

Des aventures rocambolesques

Les trois compagnons de voyage en verront de toutes les couleurs, entre voyage à dos de dragon, emprisonnement par un clan de fées inconnu et attaques de minotaures… L’autrice a construit un monde très complet et complexe, dans lequel les créatures sont variées et originales, et permettant une quête pleine de rebondissements telle celle d’un certain Hobbit… Loin de contenir des lenteurs, ce roman nous permet de nous échapper dans cet univers et d’en découvrir les rouages, depuis les caves humides d’un savant fou aux chaleurs de lave d’un cratère volcanique.

Une histoire d’amour

Avant toute chose, ce roman est celui de deux meilleures amies, deux fées qui s’aiment comme des sœurs et dont l’adversité a encore rapproché les destins. L’auteure tisse avec brio ce lien plus fort que tout et leur permettant de traverser toutes les épreuves, de faire des sacrifices l’une pour l’autre. Loin d’amener un message naïf à la « peace and love » ce premier roman montre avec justesse le pouvoir que l’amitié et l’entraide peut détenir dans une vie, surtout à des moments cruciaux où le destin du monde se joue. Une belle parole, et un commencement prometteur pour une saga passionnante.

> « Présages », premier tome des « Fées du Phénix », Isabelle Roy, Kennes, 380 pages, 17,90 euros >> Pour acheter le livre, cliquer sur ce lien

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