LE RÊVEUR IMPÉNITENT Et autres nouvelles

  • Année de publication : 2023
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 242 pages
  • Prix éditeur : 20,00 €
  • ISBN : 2494282357
  • Source : Amazon

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Les avis

Le 5 janvier, 2024 - 17:00

 

 

Jean LUFFIN

 

 

 

LE RÊVEUR IMPÉNITENT

Et autres nouvelles

 

 

 

 

 

Éditions Il Est Midi

 

Nul n’est parfait


 

 

Homme politique radical blanchi sous le harnais, petit râblé fort en gueule et en déclarations percutantes, le député Norbert Fondry prépare fiévreusement sa prochaine campagne électorale.

Grand guide adulé du parti ultra-démocrate Souveraineté Pour Demain (SPD), il envisage de frapper fort, de sortir des discours convenus qui n’obtiennent qu’une attention somnolente et autres infâmes compromissions, que d’ailleurs, il dénoncera bientôt. Il a prévu de s’acharner à ce sujet, sans concessions, tant dans les médias que lors de l’université d’été qu’il animera, prochainement, dans la perspective des élections présidentielles prévues l’an prochain.

Outre son tempérament de fonceur, la nature l’a doté d’une voix claironnante, haut perchée, d’une telle surprenante puissance, qu’elle parvient toujours jusqu’aux rangs les plus éloignés parmi le public. C’est un réel atout pour réveiller les assoupis comme les indécis.

Seule ombre au tableau d’une carrière pourtant prometteuse, on l’invite de moins en moins dans les studios de télévision, tant ses propos font division.

Fondry, marié, père de famille, qui, il y a encore deux ans, s’enorgueillissait de faire régulièrement les manchettes des quotidiens de presse, prend conscience qu’il figure sur une liste noire : celle de la censure. Le monde politique le juge trop opposé à l’optique européenne. Ses propos clairs, une prodigieuse mémoire des faits, en font, lors des débats, un redoutable concurrent, dont peu sortent fiers.

C’est ce qui explique que cet homme d’importance, sûr de lui, de son programme, doit faire face, non seulement à l’accroissement de ses ennemis, mais encore à l’injustice, aux magouilles abjectes, à l’inertie et à la complicité tant de ses collègues que des journalistes, dont, selon sa propre expression : « Beaucoup gagneraient à relire la Charte de Munich ! », ainsi qu’il l’avait presque hurlé, lors d’une de ses dernières interventions, au Parlement.

Il n’ignore pas, non plus, qu’il représente, aux yeux du pays, l’un de ces candidats qui ont toutes leurs chances pour obtenir l’assentiment d’une majorité qui le hisserait sur les marches du pouvoir suprême.

Or, au fil du temps, il a été de plus en plus écarté des caméras et des salles de rédaction. Bref, c’est un homme qui dénote totalement, à cause de sa conception d’une politique exercée dans le sens le plus noble du terme. Perspective qui a tout pour déranger ses congénères, habituellement soucieux de clientélisme, de réélection, de prérogatives et autres petits amusements du genre, chers à la gent politicaille.

L’heure est donc venue de rassembler les troupes et de frapper fort, afin de remettre les élus sur les rails du service à rendre au peuple, et non l’inverse.

 

Dans son coquet petit pavillon de banlieue, au moment où, les mains chargées de liasses de feuillets passablement malmenés, notre homme providentiel fait énergiquement irruption dans son bureau, Cynthia Cortani, sa nouvelle secrétaire, l’y attend.

Vêtue d’un strict ensemble veste-pantalon, d’un chemisier ocre, elle s’y trouve sagement assise, toute raide devant sa table de travail.

Joli teint frais et longs cheveux bruns soyeux, ses yeux noirs lui donnent un regard perçant qui vous procurent la sensation de chuter dans un gouffre.

C’est un ami, proche du clan privé de Fondry, qui lui a expressément recommandé ce sujet d’élite, il y a un mois à peine, élément aussi professionnel qu’on ne peut plus séduisant.

Du bout de ses doigts, fins, mais énergiques, elle est présentement occupée à dactylographier, sans poser les yeux sur le clavier de sa petite machine mécanique portable. Fondry et elle, travaillent ensemble, quasiment chaque jour.

La somme de labeur semble ne jamais devoir se réduire.

Ce jour-là, comme à son habitude, il arrive en retard, ouvre la porte brutalement et lance un vigoureux :

— Ah ! Chère Cynthia, mon petit, bonjour ! Déjà au travail ? Belle journée, hein ! Aujourd’hui, nous serons seuls, nous allons pouvoir œuvrer en paix !

— Bonjour, Monsieur Fondry.

— Oh, non, pas de ces façons entre nous. Contentez-vous de Norbert, et vous me ferez un incommensurable plaisir !

La jeune femme acquiesce d’un sourire entendu.

Les manières de son nouveau patron ne l’étonnent plus beaucoup. Quelque chose lui dit qu’elle devrait bientôt s’attendre à ce qu’il la tutoie.

En malmenant quelques liasses de feuillets qu’il éparpille devant lui, sur son bureau, le politicien annonce le travail du jour :

— Puisque je vous sais douée pour la frappe rapide, alors je vais aujourd’hui vous demander de taper ces quelques pages. Il s’agit de notes, que j’ai prises et rassemblées durant ces dernières semaines fort agitées. Cette nuit, j’ai songé à en destiner le résultat à l’un de mes prochains meetings. Eh oui, il faut toujours se projeter dans le futur, mon petit ! Afin de voir si tout est conforme à ce que je souhaite, je vais tout lire à haute voix, ainsi, si j’ai oublié quelque chose, je m’en apercevrai. Vous me direz ce que vous en pensez, car j’aime assez avoir un regard extérieur de la part de mes proches collaborateurs.

— Bien, monsieur.

— Non : Norbert !... Je pense que nous pouvons voir dans tout ceci un texte capital qui tranchera sur les habituelles rodomontades de mes concurrents. Car je leur réserve une surprise qui va en faire pâlir plus d’un : notre parti va posséder son propre réseau télévisuel ! Vous êtes l’une des premières personnes à l’apprendre ! Qu’en dites-vous ?

— Que cela ne pouvait que s’imposer. Et aussi que vous allez enfin pouvoir passer outre les médias qui vous ont fermé leurs portes, et que… ».

— Voilà qui est bien dit, Cynthia, exactement ! Ah, j’en jubile déjà ! Bon ! Alors, ne vous préoccupez pas d’un titre, nous verrons ce détail par après. Vous n’aurez qu’à taper tel quel ce que je vous dicte. Vous en ferez ensuite deux exemplaires, pour corrections. Hum… Tiens, c’est vous qui répandez ce délicieux parfum, Cynthia ?

La secrétaire minaude, les joues légèrement empourprées.

Il inspire exagérément, les yeux comme en extase :

— Il est tout simplement foudroyant ! Il vous va à ravir ! Et avec des yeux comme les vôtres, vous devez en faire, des ravages ! Bon ! Allez, passons aux choses sérieuses !

Il bondit de son fauteuil, un paquet de feuilles à la main, chausse ses lunettes, et selon son habitude, commence par aller et venir à grands pas nerveux.

« Trente ans plus tard, le monde pour lequel nous nous sommes battus n’existe pratiquement plus. Voyez ce décor, cette mentalité, cette table rase de notre évolution sociale, économique, environnementale, de nos usages et modes de pensées. Fini, tout cela, terminé ! Tout bascule désormais pour se fondre dans un système qui prétend balayer ce qui subsiste de nos anciennes valeurs. À la trappe, les traditions qui faisaient notre fierté ! La nation s’est liquéfiée dans l’opportunisme, et à présent, il est devenu évident pour nous de croire que tout se vaut, tandis que plus rien ne dure… »

Cynthia martèle le clavier, de ses doigts extraordinairement véloces, sans jamais faillir, ni ralentir. Elle parvient à suivre le débit passionné du député.

— Ça va toujours, je ne lis pas trop vite ?

— Pas du tout, monsieur.

— Norbert !

Elle pose deux doigts sur ses lèvres qui répriment un sourire.

— Pardon ! Norbert.

Puis, il enchaîne : «...Quelques-unes de ces prétendues valeurs, revues et corrigées à l’aune d’une pseudo-modernité, ont pour nom : amour de l’argent, du pouvoir, du prétendu progrès technologique… ».

Surveillant du coin de l’œil le rythme cliquetant de la machine à écrire, de temps à autre, il passe et repasse dans le dos de la jeune femme, semblant vérifier ce qui surgit de l’agile pianotage.

Ce faisant, il accorde une petite tape affectueuse sur l’épaule de la jeune femme, marque d’affection qui a tendance à s’appesantir, à se prolonger chaque fois un peu plus.

«...Toutes valeurs tronquées d’un jeu de cartes sournois, méchamment truqué. Avant de prétendre jouer les affranchis, mieux vaudrait nous initier à désapprendre l'interprétation que nous faisons de quelques mots, car parmi nous, de plus en plus de gens attribuent un sens, une étymologie à certains vocables, selon leurs intérêts particuliers. Ces mots, je vous en cite quelques-uns : bonheur, amour, avenir, paix, confort, progrès, démocratie,... Il est temps, selon moi, de les ramener dans le juste sens qu’ils possèdent, et qui fondent la logique des propos intelligibles. Il est grand temps d’en nourrir nos pensées et nos propos ! Bannissons donc la langue de bois qui pollue nos cénacles ! Peut-être userions-nous alors des facultés dont devrait normalement user l’espèce humaine, toute entière !... »

 

Fondry décide de s’octroyer une petite pause. Il s’approche de Cynthia, qui achève de dactylographier la dernière phrase.

Il se penche, renifle le parfum de son ample chevelure, effleure distraitement une joue lisse d’un index léger tandis que la jeune femme demeure stoïque, et poursuit :

«...Aucune guerre ne saurait être gagnée, dès lors que ses fomentateurs se révèlent notoirement inaptes à résoudre leurs problèmes existentiels autrement que par saccages et massacres interposés. Jeunesses, vos fautes vénielles ne sont peut-être que le fruit de passagères ignorances ou la conséquence de troubles métaboliques, voire la conjugaison des deux. Il n’empêche qu’il n’y a pas d’âge pour la vacuité. Ce monde, vous avez plus de difficultés à le refaire que de chances de le finir ! Et ce n'est pas une parole de vieux ! »

Le politicien, qui s’agitait déjà comme s’il était à la tribune, suspend sa lecture, respire un bon coup, relève ses lunettes sur son front et invite sa secrétaire à faire une pause, en prenant avec lui un drink.

Les voilà assis côté à côte, sur un étroit divan. Fondry passe négligemment un bras autour des épaules de l’aguichante jeune femme, qui ne bronche pas, mais conserve de la raideur dans sa tenue.

— Qu’avez-vous, chère amie ? Je vous sens tendue.

La secrétaire esquisse un sourire crispé, sans répondre.

— Je ne vous intimide pas, tout de même ?

Il prend un faux air apitoyé.

— Vous savez, on a beau dire, ma profession est épuisante. Et, ma foi, un homme dans la pleine force de l’âge tel que moi a bien droit à quelques distractions, convenez-en.

D’un hochement de tête, Cynthia approuve volontiers.

En un mois, elle a appris la manière dont son patron interprète certaines distractions et certains gestes. Fondry songe que cette femme, pour séduisante qu’elle est, manque singulièrement de souplesse. Et puis sa démarche, un peu trop sportive, la rend quelque peu garçonne, ce qui est dommage.

Sans parler de cette manie de n’apparaître vêtue que de pantalons, jamais de jupe, c’est d’un triste. Voilà qui manque de classe. Il faudra que cela change...

— Vous êtes drôlement sérieuse, hein, dites-moi, pour une aussi jolie femme. Savez- vous que je suis très satisfait de vos services, et je…

— Oui ?

— Ben… Je voudrais… Enfin, je souhaiterais que vous acceptiez de dîner, un de ces soirs, en ma compagnie.

— Vous voulez dire, ici ?

— Non, pas forcément.

Sans un mot, la secrétaire se dégage, se lève et retourne derrière sa machine, les yeux baissés sur le clavier. Fondry soupire, vide son verre puis retourne à son bureau.

Soudain embarrassé. Il se tourne vers Cynthia, et lui murmure :

— Je vous rebute, c’est ça, hein ? Dit-il avec un air contrarié.

Cynthia relève les yeux qui n’expriment rien de particulier.

— Non, pas du tout.

— Quoi, alors ? Vous me trouvez abject ? Vous pensez à ma femme, c’est ça ?

— Là n’est pas la question. Et puis… Je ne me permettrais pas de vous juger.

— Bon, eh bien, assez tergiversé. Continuons, voulez-vous.

Il se lève, repose ses lunettes sur son nez, s’empare de ses feuillets, et lit, d’un ton plus rude que nécessaire :

« L'affiche publicitaire que j’ai eu dernièrement sous les yeux donnait – imposait plutôt – à contempler un superbe trio de petits abrutis à tronches de dégénérés, et qui ressemblaient déjà fougueusement à leurs papas. Slogan massue, vulgaire, et familiarité de mauvais goût, dans le genre : Qui a dit p’tits cons ? Moi ! Qu’attendons-nous pour faire le ménage qui s’impose, devant les conseils de look en loques, devant les panoplies de codes débilitants, devant les poubellées d’expressions franglaises qui signent notre maladive faculté imitative. Aurions-nous désormais peur d’être vraiment différents par le biais de l'intelligence ? »

— Qu’en pensez-vous, Cynthia ? demande brusque­ment le député.

— Je connais trop peu le sujet pour partager une opinion utile, mais...

— Non, je ne vous parle pas de ça, mon petit, je vous demande ce que cela provoque en vous. Estimez-vous que j’y vais trop fort ?

— Euh… Non, je pense que vous êtes totalement synchrone avec votre idéal. Que peut-on demander de plus ?

Fondry ne peut s’empêcher de subir le charme de cette femme. Son humeur s’étant radoucie, il se décide à jouer son va-tout, il s’en approche, la contourne, puis lui passe la main sous le menton, pour la forcer à pencher la tête en arrière. Le député tente alors un baiser, mais Cynthia se dérobe fermement, ce qui refroidit illico l’ardeur de son patron.

— Bon, bon, d’accord, lui glisse-t-il à l’oreille, d’un ton acariâtre, mais nous en reparlerons. Allez, continuons !

D’une voix portée, il entame encore la lecture de plusieurs paragraphes, mais à une cadence accélérée, comme une manière de vengeance, en mettant la secrétaire en difficulté. Mais celle-ci parvient à suivre l’allure forcenée qu’il lui impose, dans un bel esprit de vengeance qui lui ressemble bien :

« Dans mon genre, je fus un précoce, et pratiquai, tôt, spontanément, le principe biphasé de l’enfance dégressive, à compression ironico-indirecte, en échappant au quotidien tourment des tentations multiples, qui gangrènent habituel­lement une chère petite tête blonde. Question de survie. Je fus donc un gamin docile, discret, solitaire, dénué de ces sottes exigences dont s’honorent des flopées de foutriquets qui, souvent, méritent des mandales en travers de la hure. Pressentais-je déjà que j’aurais à souffrir de la promiscuité de tant d’adultes ratés ? Eh bien oui, puisque j’en ai fait les frais, tant la connerie est contagieuse...

« Il doit y en avoir qui sont tombés dedans étant petit. Ou alors c’est que la fée Stupide s’est penchée sur leur berceau. Très vite, ils forment des nids aux coins des squares, dans les abribus. Toujours en groupe, histoire de s’imposer de tout leur pesant de médiocrité. Ceux-là s’extasient au son des martèlements primitifs dont on leur a fait croire qu’il s’agissait de culture musicale. Ceux-là développent des codes de vulgarité et de fainéantise de sous-alimentés aux chips-coca. Il leur faut des amourachements chaperonnés par des magazines débiles, dont les animateurs se penchent sur leurs cas en se frottant les mains, et dans lesquels ils apprennent comment arnaquer leurs petits copains, comment « larguer en se poilant » la petite rouquine qui se cramponne, ou encore : comment mentir sans culpabiliser, trouver la manière de tailler sa place dans le patrimoine du voisin. Bon : à quand le P38 à monter soi-même vendu au bureau de tabac du coin ?

« On me l’a fréquemment reproché, oui, c’est vrai, je fustige souvent un certain peuple. Celui qui a les pieds puants, celui qui saccage le vocabulaire, qui chewouine­gomme à la lobotomisée, celui dont le bas de pantalon balaie les trottoirs merdeux et dont le crâne miroite en magnifique boulet de forçat. Son grand œuvre ? : eh bien, ma foi, une voie bruyante, constellée de vidanges, de canettes, de papiers gras largués évidemment sur le bas-côté ou à trois centimètres de poubelles destinées aux porcs à deux pattes. Parallèlement à cela, il y a des gens à peu près humains, qui essayent de bien se finir, qui s’avèrent aptes à regarder la vie en lui donnant du sens et d’en tâter par le bon bout de la lorgnette, en cultivant une imagination respectueuse, et même des projets d’altruisme discret. Il y en a. Mais il faut un détecteur drôlement sensible, pas du genre made in China. Éprouvons moins de méfiance à l’égard de ceux qui nous détestent, nous jalousent ou nous craignent qu’envers ceux qui nous veulent du bien… »

C’est à ce moment que Cynthia, après avoir consulté sa montre, cesse brusquement de dactylographier.

Le silence s’abat soudain dans le bureau. Fondry regarde d’un air étonné le visage inexpressif de sa secrétaire qui, se lève.

— Quoi ? Que se passe-t-il ? s’étonne Fondry, pressentant une banale nécessité organique.

Sans un mot, la jeune femme sort d’une de ses poches un pistolet automatique, le dirige vers le front du député et fait feu.

Tirée pratiquement à bout portant, la balle atteint le cœur.

Dans la fumée qui se dissipe, elle contemple d’un œil terne, mais néanmoins serein, son patron qui s’est affalé de tout son long. Une petite tache rouge s’étend et dégouline le long de son thorax. Ensuite, elle dirige l’arme vers la fenêtre et appuie une seconde fois sur la détente.

Avec précaution, elle retire de sa machine la feuille qu’elle était occupée à taper, rassemble celles déjà terminées, plus quelques dossiers qui gisent sur le bureau. Après quoi elle fouille les tiroirs, y prélève quelques carnets. Elle range le tout dans un sac pliable, range la machine dans sa housse.

Durant quelques secondes, du regard, elle fait le tour de la pièce. Puis, d’un geste vif, elle arrache sa perruque, ôte ses faux cils, essuie ses lèvres rougies, nettoie son fond de teint. Le tout rejoint le reste, dans le grand sac.

Une fois que cela est fait, Alexandre Migrenne, alias Cynthia Cortani, quitte tranquillement le bureau, après avoir effacé les empreintes de tout ce qu’il a pu toucher.

 

 

Le lendemain, les journaux titrèrent : Scandale dans le monde politique : le député Norbert Fondry, l’homme de l’année, le candidat de tous les possibles, assassiné chez lui! Encore un coup des factions anarchistes communistes !

 

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