Au mois d’août 1913, Valdas allait avoir quinze ans et c’est alors que les décors du monde tombèrent.
Tout paraissait pourtant si calme à l’Alizé, la grande maison de son père, Guéorgui Bataeff, une bâtisse mauresque (« tatare », disaient les jaloux), agrémentée d’un vaste jardin et de plans d’eau, « à l’andalouse ». La Crimée vivait dans une lenteur agréablement provinciale et seuls les jeunes invités des Bataeff apportaient de l’excitation – électrique – le mot devenait alors à la mode. Le père recevait des artistes...