Ce que le jour doit à la nuit montre encore une fois que Yasmina Khadra maîtrise l’art de la narration. Le personnage principal, Younes, Algérien, nous fait le récit captivant de sa vie. Je retiens de cette lecture une grande émotion. Le personnage subit épreuves après épreuves, frustrations après frustrations. Les péripéties sont peut-être un peu trop nombreuses mais le lecteur est tenu en haleine et, surtout, l’auteur ne se contente pas de narrer ; il analyse. En effet, il fait encore preuve d’une grande finesse en mettant à jour la complexité des relations humaines, qu’elles soient amicales, amoureuses, fraternelles...
C’est un roman de la quête de soi ; Younes peine à trouver sa place et ne la trouvera jamais vraiment. Il cherche constamment du sens à la vie et trouve des bribes de réponse dans l’amitié et dans l’attachement à son pays.
L’auteur évoque à la fois le besoin de revanche des Fellaghas, la colère de ceux qui voient leurs proches tués, le désarroi des Pieds-Noirs obligés de quitter leur pays, les difficultés pour certains Arabes intégrés de prendre partie…La position de chaque camp est abordé avec nuance. Les personnages ne sont ni magnifiés, ni condamnés. Ce sont des hommes tels qu’on en voit, qui errent, se trompent, aiment, haïssent, doutent, des hommes normaux avec leurs faiblesses.
Ce roman est également un champ d’amour à un pays, l’Algérie, terre aimée, adorée, vue comme une mère et une compagne dont certains ont été arrachés mais qu’ils conservent toujours en eux.
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