Pas de rentrée littéraire digne de ce nom sans premiers romans. Baptême du feu pour ces écrivains parfois tout jeunes ( le benjamine étant cette année Carmen Bramly), parfois à l'itinéraire plus improbable...Cette année ils sont quatre vingt cinq seulement à se lancer pour la première fois dans l'arène littéraire. Un chiffre en baisse, alors que celui des romans de la rentrée est en hausse ( près de 700). Conséquence de la crise? Prudence des éditeurs? Parmi eux, des révélations et quelques belles surprises qui ont retenu notre attention et que nous vous proposons à travers ce diaporama.
Comment se laisser modeler par une autre que soi? Dans ce premier roman tout à fait atypique, Pauline Klein interroge le concept d'identité. Alice Khan crée la fausse Anna. Reprenant des thématiques souvent abordées dans les travaux d'art contemporain, (pensons aux propositions de Cindy Sherman), ce premier texte dérange autant qu'il enthousiasme et pose le problème de notre temps où l'être semble bel et bien avoir perdu ses repères.
Christophe Ghislain nous invite à le suivre dans une folle traversée de l'Europe suivie de l'entrée dans Trois Plaines après avoir tout simplement percuté un rhinocéros. Un premier roman tordant où résonne en écho la merveilleuse loufoquerie des films d'Emir Kusturica.
Signé Carmen Bramly, la plus jeune des écrivains de cette rentrée, "Pastel Fauve" fait le récit mélancolique d'une jeunesse qui s'est dévêtue de toute légéreté. Confronté à une époque où les frontières sont de moins en moins lisibles, "Pastel Fauve" développe ce temps en crise où la rapidité de l'existence signe la fin de l'innocence.
Deux personnages vivant hors du temps rythment ce premier texte de Laurent Cohen. Un historien et un théologien pour témoigner de l'exil intérieur d'un homme dans le Paris de la collaboration. Brillante réflexion sur l'histoire, le tisse des correspondances entre différentes époques. Une éloge de la recherche spirituelle et intellectuelle tout à fait remarquable.
Dérision et ironie ponctuent le premier roman de Katrina Kalda, auteure estonienne qui écrit en français et le revendique. Le narrateur Théodore est l'axe d'un jeu de miroirs entre une réflexion sur l'histoire d'un pays ayant vécu les grandes blessures du communisme et un questionnement sur l'écriture et ses pouvoirs. Un pays, l'Estonie, devient une véritable métaphore romanesque
Un récit tout en pudeur sur l'absurdité de l'existence. Comment faire face à la mort d'un enfant qui n'a que quelques jours. Un regard très subtil sur les réactions de deux parents face à l'inacceptable avec, en perspective un questionnement sur différents modes d'écriture.
Une fiction remarquable qui aborde la terrible question de la déportation. Le récit est centré sur un groupe de chinois immigrés dans l'Italie fasciste mussolinienne puis, interné dans les camps de travail et converti au catholicisme. Texte poignant qui rappelle une page oubliée de l'Italie.
Après le succès détonnant de "Superstars", Ann Scott revient avec "A la folle jeunesse" sur toute une époque où souffle les vents du superficiel et du léger. Elle développe les thématiques du succès trop rapide et d'un temps désabusé.
Après l'annonce du divorce de ses parents, un petit garçon implore l'aide du ciel. Dès le lendemain, la neige recouvre tout et tombe à gros flocons sur le Québec. Un récit très touchant où se croise une multitude de personnages souvent hauts en couleurs. Face à l'adversité, l'humain peut-il encore s'aimer et s'entraider? Oui, répond Pierre Szalowski qui avec ce roman au titre énigmatique, nous offre un baume réconfortant pour l'âme en ces temps de crise.
D'abord un titre en référence à un poème d'Eluard. Puis, un récit qui livre avec courage et pudeur l'histoire d'une femme qui n'est autre que la mère de l'auteur. Au fil de lettres retrouvées, la fille va dévoiler l'histoire d'amour surprenante entre deux femmes, à une époque où le tabou était encore terrible. Emma et Thérèse à travers les lettres et pendant une période bien douloureuse de l'Histoire. Bouleversant.
Les lauréats du Prix Mare Nostrum 2024 vient de livrer la liste de ses lauréats. Chaque lauréat recevra une dotation de 2 000 € pour sa c
Légende photo : en haut de gauche à droite : Deloupy (Les Arènes), Carole Maurel (Glénat), Pierre Van Hove (Delcourt/La Revue Dessinée), Sébast
La Centrale Canine décerne chaque année son Prix Littéraire aux 3 meilleurs ouvrages mettant à l'honneur la relation humain-chien.