Cherchant à distinguer ces deux vocations, l'auteur se demande si le savant doit être politique et surtout si la politique est une science. L'existence même des "sciences dites politiques" paraît, en effet, impliquer que l'acte de gouverner puisse obéir à des règles parfaitement rationnelles. Dès lors, faut-il confier le pouvoir aux savants ?
Weber anticipe ici une critique aujourd'hui courante du monde politique, suspecté d'être un repère de technocrates, ayant accédé à leurs fonctions, non pas en raison de leurs qualités de chef mais pour leur compétence technique. "L'homme, en effet, ne pourrait jamais atteindre le possible s'il ne tentait d'abord l'impossible", et cela requiert plus de souffle que de science. --Paul Klein