1520 / A la noblesse chrétienne de la nation allemande et La Liberté du chrétien jettent les fondements de la religion luthérienne. « L'homme est allemand, il s'adresse à des Allemands, entendez à des périphériques qui se sentent humiliés, parce qu'il leur manque un État qui, comme le Roi de France, les protégerait, parce que leur incontestable réussite ne les met pas à l'abri du mépris d'une Italie arrogante qui les traite comme on disait jadis des colonies, nous dirons des sous-développés. Il y a beaucoup de Hans Luther dans ces lignes d'un cils de mineur dont la mère allait au bois mort et qui sait ce que la soupe sur la table entourée d'une nombreuse nichée coûte de peines et d'angoisses aux mains calleuses et aux coeurs rudes mais sensibles de laïcs que Dieu, peut-être, préfère aux moines dodus et aux prélats chamarrés. Beaucoup de démagogie, du populisme, d'étranges naïvetés. » (Pierre Chaunu)