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Une chance de cocue !
Cocue pendue…
Merde alors ?
En attendant, tout est renversé mélangé.
Il devait être minuit, minuit trente –enfin, je crois.
J’étais loin de la ville –ça, c’est sûr.
Et plus ou moins déconnectée.
La route traçait entre des à-côtés sucrés glacés : quelques mottes explosant leurs pépites dans la lumière des phares –danger du gel, danger de la nuit. Je me souviens avoir allumé la radio, histoire de casser l’engourdissement :
Dingue, bringue
De tes joies océanes.
Dingue dingue dingue dingue
De tes ombres courtisanes.
Dingue !
Pris au sillage d’une chatte persane.
Bringue…
Gris au voile lâche de danses gitanes.
Dingue dingue dingue ding…
Ça tambourinait dans mes tempes et j’ai baissé le son. Me suis sentie partir, ai augmenté le volume :
Etre l’onde froissée à tes pas,
Naître à l’aube éveillée au rêve de toi –toi toi toi toi !
Dingue, bringue
De tes gestes tziganes.
Dingue dingue dingue dingue
De tes rires sarbacanes.
Dingue !
Définitivement trop con, j’ai éteint (...), page 89.