C’était le printemps.
La terre avait retiré son manteau de neige et des perles scintillantes venaient ramper,
courir, dévaler quelque pente. Encouragés par ce spectacle, les arbres tendaient leurs
bras, non plus pour supplier un répit, mais pour affirmer l’espoir du renouveau et d’un
bonheur à venir. La forêt reconstruisant son temple, le lierre et le bois paraissaient se
marier sous la chaude lueur. Aussi timides que l’aurore, les bleuets, les iris naissaient,
ici ou là, craintivement, étonnés de cette enceinte dont ils n’avaient gardé qu’un lointain
souvenir. Et une...