CHAPITRE 1Il était
impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une
heure dans le bosquet dépouillé de feuilles ; mais, depuis le dîner (quand
il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver
avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne
pouvait songer à aucune excursion.J'en étais
contente. Je n'ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et
c'était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et
les mains gelés, le cœur attristé par les...