Le Toréamor
Le soleil était écrasant, de ces soleils qui hantent les
westerns, sans ombre ni répit. Le vent avait déserté la
place qui n’attendait que son shérif pour couper la pellicule.
Mais cette dernière s’éternisait, la canicule étouffante
séchant jusqu’au plus profond le coeur des hommes.
Ploc ! Une goutte de sueur sur le sable, unique mouvement
dans ce silence, unique relent patient de ce symbole
campé dans cette scène, cambré, fier, immobile… Chaussures
à talons plats, culotte serrée, boléro cintré, cheveux
gominés, regard fixe, déterminé.
Ploc !...