Dimanche après-midi de la fin du mois d'août. Une ville de province. Pas trop grande. Pas trop petite. Autour de la place circulaire, des terrasses, remplies de citadins qui profitent du soleil.
Sous un parasol, une table. Une fille. Un garçon. A peine sortis de l'adolescence.
Elle a choisi sa plus belle jupe. En corolle. Avec des fleurs. Assortie avec un top noir à bretelles spaghettis.
Elle porte des sandales à brides. Noires également. A son cou, pend une chaîne. Au bout, un médaillon doré. Et à ses poignets, des bracelets scintillent.
Lui arbore une sobre chemisette neuve bleu pastel, un pantalon beige et des tennis blanches. Ses fines lunettes encadrent un regard vif.
Sur la table, un soda, pour lui et une bière, pour elle.
Elle minaude, prend des poses, bat des cils. Le menton dans une paume. De temps en temps, elle replace ses longs cheveux en arrière, les laisse tomber en cascade sur ses épaules dorées. Puis, elle se caresse les bras. Comme ça. Mine de rien.
Il parle. Elle écoute.
Il est question de marchés, de clients, de fournisseurs. Il saute d'un sujet à l'autre. Enthousiaste. Comme un enfant qui découvre son nouveau jouet. Il affiche la passion des jeunes salariés. Une passion dévorante qui finira bien par lui passer, un jour. Ou pas.
En attendant, elle le dévore des yeux. Elle s'humecte les lèvres, fronce les sourcils, fait des efforts pour s'intéresser. Pleine de bonne volonté. Il lui arrive même de poser une question sur les vacances. Où est-il allé? Qu'a-t-il fait? L'eau était bonne?
Il répond brièvement. Il est parti à la mer, avec ses parents. Il n'a rien fait de spécial. La plage. Du vélo. L'eau était fraiche. Mais il finit toujours par reprendre le fil de son monologue.
Alors elle se tait.
Plus tard, ils se séparent.
A un croisement.
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