Les Écrits

Pour une renaissance de l'humanisme. exemple d'article

La musique ne doit pas adoucir les moeurs

 

 

Je sais, je sais : vous vous êtes branchés sur mon site pour voir ce que je disais du marxisme : voyez l’article qui précède dans cette rubrique « Pour la renaissance de l’humanisme ». Y’a un truc sur le dit marxisme, pas trop con je crois et qui vous donnera de quoi penser.

 

Bon, mais c’est pas tout : je me suis tu pendant 3 semaines, non pas parce que j’étais encore plus malade que les autres jours (on s’habitue à tout et je m’habitue donc aux « dommages collatéraux » des remèdes que les médecins prescrivent à mon problème cardiaque) mais parce que j’ai peint le mur du bas de ma maison de campagne puis que j’ai eu moult occupations familiale qui m’ont détourné de mon blog. Notamment la nécessité de trouver comment séquencer des musiques enregistrées bêtement en une seule plage par vos copains ou quelqu’un de votre famille. C’est finalement simple mais fallait trouver : enregistrer le logiciel Nero sur votre ordinateur. Y’a un module d’essai sur le site du fabriquant, le seul site qui vous permet d’enregistrer le dit logiciel sans problème (sur les autres sites, faut donner un mot de passe que, bien évidemment, vous ne trouvez nulle part, sauf en adhérant à un site de téléchargement). Puis vous choisissez de traiter de l’audio importé, ce qui vous ouvre une fenêtre sympa dans laquelle vous n’avez plus qu’à importer votre musique non séquencée. Là, vous avez la marque numérique de l’enregistrement importé : vous agrandissez (signe « + » 2 ou 3 fois d’affilée) puis vous insérez, à partir de la commande « Edition », des séparations de pistes qui séquencent votre musique. C’est simple : à chaque changement de musique, vous avez une piste droite d’environ 2 cm au milieu de laquelle vous insérez la fameuse « séparation de piste ». Et vous pouvez contrôler la césure en écoutant la musique à l’endroit où vous la coupez. Après quoi vous n’avez plus qu’à enregistrer dans un fichier (existant ou à créer, à vous de voir) puis à graver sur un CD. Entre temps, le logiciel vous permet d’améliorer le son ou de créer une pochette. Plus bien d’autres applications…

 

Tout cela pour vous parler de musique, le vecteur culturel principal de la Révolution des mœurs depuis la Renaissance : à l’époque, les gens ne savaient ni lire ni écrire. Et seule la musique pouvait leur parler véritablement au cœur. C’est ainsi que, bien avant les Vivaldi et autres Bach, les troubadours restés anonymes changèrent profondément les mœurs de la population européenne. La musique officielle, du 5e au 12e siècle, c’étaient les représentations religieuses, sortes de ballets, qui se jouaient devant les cathédrales. Style (lent) imposé (écoutez le génial Guillaume de Machaut pour vous faire une idée de la chose), thème soit religieux (la Bible), soit aux louanges des dirigeants (l’épopée de Charles Magne), très rarement « grand public » au sens moderne du terme : le seul poème prosaïque qui nous soit resté est le Roman de Renard, sorte de pied de nez  à la force brute qui prévalait à l’époque. Le poème est resté, bien peu de musique populaire de l’époque nous est par contre parvenu : parce que les troubadours ne savaient pas écrire leur musique (ils composaient à l’oreille) et parce que les « Grands », ceux qui, à cette époque, contrôlaient la culture, méprisaient plus que grandement ces ménestrels anonymes qui « déformaient » le peuple. Nous avons des échos de ces haines avec ce qui nous est resté des vies de gens comme Clément Marot ou François Villon. A l’époque, l’écrit semblait plus important que la musique. Mais dans les provinces, soyez assurés que les musiciens de bas étages connurent des sorts identiques dès lors que les notables des villes purent les avoir sous leurs coupes délétères.

 

De cette époque sans doute datent les clichés sur les artistes, ces gens réputés aux mœurs dépravées et que l’on n’enterrait pas avec le commun des mortels (les comédiens, notamment, étaient interdits de cimetière « chrétien ») Et même les plus riches de nos pousseurs actuels de chansonnette ont, je crois, gardé quelque part dans leur cerveau gangrené par l’argent un peu de la rébellion originelle des gens de leur condition. Il suffit d’écouter les dernières chansons, très engagées, d’un Charles Aznavour âgé aujourd’hui de plus de 80 ans et couvert d’or pour s’en convaincre. Bref, loin d’adoucir les mœurs, la musique fut, à partir de la Renaissance, l’instrument privilégié des mutations sociales. Voyez d’ailleurs l’impact des artistes sur la perception que les Américains finirent par avoir de la guerre du Vietnam : des vedettes de cinéma comme Jane Fonda, des chanteuses et des chanteurs comme Joan Baez, John Lennon ou Bob Dylan eurent raison, assez vite finalement, d’une Amérique encore confite dans son anti-communisme primaire. Et à qui s’attaquèrent d’abord et auparavant les Maccarthystes de tous bords quand ils lancèrent le dit anti-communisme primaire sinon aux artistes !

 

Les Européens, Français en tête, n’ont pas la même liberté de ton que les Américains, bien moins révérencieux –du moins jusqu’à une époque récente- vis-à-vis des puissants que les habitants du « vieux monde ». Pour un Léo Ferré ou un Jean Ferrat, combien en effet de Mireille Mathieu ou de Céline Dion ?! Les diffuseurs n’aiment en effet pas du tout les artistes trublions, au  point qu’il n’y en a pratiquement plus du tout aujourd’hui sur la rive est de l’Atlantique. C’est la StarAc qui donne le ton à présent sur la dite rive, avec des hiérarques socialistes qui adorent se vautrer dans les paillettes de la dite StarAc plutôt que d’encourager les rebelles. Faut dire, à leur décharge, que le socialisme réel avait, lui aussi, tenu en laisse ses grands auteurs, tout talentueux qu’ils fussent (Eisenstein, Rostropovitch, Chostakovitch et j’en passe, excusez du peu !). Mais de là à abandonner totalement le terrain de l’art contestataire, y’a quand même une marge. Pire, d’ailleurs : jadis, il n’y a pas encore très longtemps, l’art était à la fois contestataire et grand public. Les Impressionnistes, Picasso, Dali, Barbara, Moustaki, Montand, etc., etc., étaient compris par le grand nombre qui, grâce à eux, accédait à la réflexion contestatrice. Qu’on ne me dise pas à cet égard que l’on accède massivement à la dite réflexion contestatrice en écoutant une œuvre de Pierre Boulez ! Et c’est pourtant dans cette direction que se sont engagés les dirigeants socialistes et la petite camarilla qui gravite autour d’eux dans le domaine de l’art : on est passé de la contestation grand public à l’art « underground » et du dit art underground à l’hermétisme élitiste le plus complet, tout cela encouragé par les Socialistes (voir à cet égard la montagne de fric, de notre fric, qui a été donné à Pierre Boulez et à son institut de recherche des décennies durant, surtout quand la gauche était au pouvoir). C’est à pleurer car, en outre, la camarilla en question verrouilla les médias : fut dès lors considérée comme ringarde au mieux, réactionnaire au pire toute personne qui, disposant d’un peu d’audience, se permettait de critiquer les artistes hermétiques. Mozart, le Franc Maçon (de la bonne époque, celle qui les vit lutter contre l’absolutisme, pas des maffias actuelles), le musicien génial qui mit l’opéra à la portée du grand public, peut légitimement se retourner dans sa fosse commune !

 

Bon, d’accord, vous allez me sortir la fête de la musique et le rap. Pour le rap, c’est vrai que le genre fut d’abord et avant tout contestataire et grand public, y compris au niveau de la création (à la portée de beaucoup de musiciens en herbe). Il fut, chez nous, précurseur de la révolte des banlieues avant que d’être récupéré par les diffuseurs, tout surpris de pouvoir faire une montagne de fric avec ces textes violents vaguement mis en musique. Mais je ne me souviens pas d’avoir vu l’un de nos énarques soit disant de gauche faire autre chose qu’une moue méprisante face à un rap qui est aux antipodes de leur culture élitiste ! Quant à la fête de la musique, elle n’est pas contestatrice. Elle le serait si s’y multipliaient les concerts de musiciens rebelles. Ce qui est loin, très loin, très, très loin d’être le cas !

 

Tout notre monde moderne peut d’ailleurs se résumer dans cette affaire de rap : des « zonards » à la limite de la délinquance (voire délinquants : nombre d’entre eux se sont mis au rap) lancent une poésie rythmée d’une violence inouïe. Poésie sulfureuse que les classes dirigeantes ne goûtent pas vraiment. Mais les paumés des banlieues sont nombreux et ces textes font fureur. Du coup, le show biz s’empare du genre et vogue la galère ! En deux temps, trois mouvement, le rap commercial devient presque gentil, « lissé » pour plaire au delà des frontières des banlieues. Tout cela sans que les dirigeants socialistes lèvent le sourcil, des dirigeants qui partagent en fait les analyses de la droite sur ce point précis : le rap est de la merde mais comme ça se vend, on récupère. Alors que le rap non commercial est loin d’être de la merde : c’est de la poésie de rébellion, une poésie forte et dérangeante qui mérite incontestablement qu’on s’y arrête, même si la mise en musique est la plupart du temps très pauvre…

 

Vous voudrez bien m’excuser de vous avoir tanné le cuir du crâne aussi longtemps sur ce sujet mais je pense qu’il le méritait : c’est un bon exemple d’une part du double jeu de la dialectique et du mimétisme dans notre évolution, d’autre part de la primauté, dans cette évolution, du « Verbe » sur le matérialisme et, in fine, de l’abandon des repères humanistes (ici, du rôle des artistes dans la formation des mentalités humaines) par les gauches communistes et socialistes : le temps que les derniers artistes contestataires disparaissent et hop ! la droite capitaliste n’eut plus qu’à installer sa culture commerciale « comme dans du beurre ». C’est-à-dire sans résistance aucune. Comme cette droite capitaliste tient en outre les médias, il ne faut pas s’étonner que l’information ait alors cédé la place à la communication et qu’on en ait pour perpète ou presque de cette culture commerciale…

 

Pour une renaissance de l’humanisme

Article 21

 

La musique ne doit pas adoucir les mœurs – suite

 

Bonjour ! A ceux qui, toujours, viennent ici pour le marxisme : voyez deux articles avant celui-ci, toujours dans la rubrique Pour une renaissance de l’humanisme. Car je m’appesantis ci-après sur le problème de la culture, jadis élément essentiel dans l’évolution des mœurs et des habitudes sociales, aujourd’hui confinée dans une désolante mais très commerciale stérilité. Cherchons à présent à savoir comment les marchands de soupe ont pu occuper pratiquement tout l’espace culturel de l’Occident…

 

Il faut que je vous parle prioritairement ici de la diffusion. Vous pouvez « produire » tout ce que vous voudrez, vous n’atteindrez pas le grand public si un diffuseur ne met pas votre œuvre à la portée du grand public : vous écrivez un livre, vous enregistrez un CD, vous tournez un film, vous peignez un tableau, qu’elle soit géniale, médiocre ou même nulle, la dite œuvre doit d’abord plaire à ceux qui seront chargés de la commercialiser. Qui sont donc ces « ceux qui seront chargés de la commercialiser » ? Des marchands de soupe, justement, de ceux qu’on présente faussement comme « pouvant même vendre leur mère si ça peut leur rapporter de l’argent » En fait, les commerciaux sont comme tout le monde, c’est à dire paresseux. Ils veulent gagner le maximum d’argent dans le minimum de temps et en dépensant le minimum d’énergie. C’est très matérialiste, sachant en outre qu’on n’a pas affaire ici à de puissants intellectuels : un commercial à plein de qualités, notamment au niveau du contact humain, mais en général il ne sort ni d’une fac de lettres, ni d’une école de cinéma, ni des Beaux Arts. Ou s’il en sort, « il a oublié »,  comme dirait Brel (dans la chanson Ces gens là).

 

On a, certes, besoin de ce type de comportements quand on veut vivre de son œuvre. A condition toutefois que les commerciaux soient « tenus », c’est-à-dire empêchés de peser sur le contenu des œuvres d’une part, obligés de vendre aussi les œuvres à priori difficiles d’autre part. Malheureusement, l’évolution des arts et des lettres lors des dernières décennies n’a pas été dans ce sens. Commençons par la presse qui a « décroché » la première (et qui, aujourd’hui en pâti terriblement, ayant de la pub mais de moins en moins de lecteurs) : dans l’après guerre, elle était encore dirigée par des journalistes, la dite presse. Puis elle est tombée aux mains de financiers (Bouygues, Hachette, les frères Roux, etc.) et, en moins de temps presque qu’il ne faut pour l’écrire, les commerciaux, ceux qui rapportent du fric, se sont retrouvés au pinacle. Dans le même temps, les patrons financiers effectuaient des coupes claires dans les effectifs des producteurs pour réduire les coûts : plus de rentrées, moins de sorties, plus de marges, CQFD ! Et on a aujourd’hui une création totalement dévalorisée (des petits jeunes pas formés et sous payés), une presse qui vit le nez collé sur les indices publicitaires et des lecteurs et auditeurs qui se barrent à grande vitesse. Vous remarquerez à cet égard que les médias ne parlent plus que de « parts de marché » quand ils évoquent la réussite ou l’échec d’émissions ou de « formules » (pour la presse écrite). Sachez sur ce plan que ce terme cache une gigantesque baisse d’audience : 50% de « parts de marché » d’une émission dans les années 1970, ça signifiait pratiquement 20 millions de téléspectateur. Aujourd’hui, ça n’en représente même plus 10 millions… Voyez, toujours à cet égard, la pauvreté des scénarii dans les séries françaises : les producteurs ont tellement pris l’habitude de « pisser à la raie » des auteurs qu’ils ne prennent plus que des sous-fifres acceptant des rémunérations de misère. Ils en ont pour leur argent mais je vous rappelle qu’on n’a pas affaire à de grands intello : pour eux, « BHL » est le nec plus ultra de la philo !

 

Ce qui s’est passé dans la presse s’est passé aussi, avec quelques années de retard, dans tout le domaine artistique : voyez d’abord la peinture. Autrefois, c’étaient des marchands amoureux des tableaux qu’ils vendaient qui faisaient la loi. Un Durand Ruel, par exemple, fit deux fois faillite avant d’imposer les impressionnistes au grand public, après un détour aux Etats Unis (on était au 19e siècle, c'était pas rien, le dit détour). Aujourd’hui, les marchands et les galeries (qui lancèrent les peintres modernes) n’existent plus ou pratiquement plus, supplantés par les salles des ventes. Qui appartiennent à présent à…des financiers (Christy’s et Soteby’s par exemple au milliardaire Pinault). Lesquels ne prennent et ne prendront bien entendu pas les risques d’un Durand Ruel. Ils ne sont pas « amoureux », les financiers, mais « avisés » Ce qui veut dire qu’il ne feront rien pour booster telle ou telle peinture si celle-ci n’est pas, à priori, susceptible de leur rapporter du fric (via la commission des vendeurs, commission dégressive en fonction du prix de vente obtenu mais de toute façon confortable). Ce type de comportement ferme le marché aux trublions. Lesquels, la plupart du temps, finissent soit par faire du « commercial », soit se lancent dans l’hermétisme puisque l’Etat, en tout cas français, a crû bon de financer cette seule partie de l’art en pensant qu’il soutenait ainsi les trublions. Pas mal, non !?

 

Voyez maintenant les livres. Autrefois, c’était les éditeurs, souvent libraires ou imprimeurs, qui soutenaient (ou pas) les auteurs. Jules Vallès fut ainsi porté à bout de bras par son imprimeur sans lequel il n’aurait jamais connu l’immense succès qu’il finit par remporter (des centaines de milliers d’exemplaires vendus, à l’époque, de chacun des trois tomes de sa fameuse trilogie, L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé). Aujourd’hui, on a, certes et toujours, des éditeurs, mais surtout des diffuseurs. En fait, un diffuseur principal plus quelques minus habens vivant des miettes d’Hachette. Plus, ça vient de paraître, quelques grands distributeurs qui, pour l’instant, ne font que de la distribution. Mais ils feront aussi –ça commence- de la production et de la promotion : pas la peine de vous expliquer ce que donne la production littéraire de marchands de soupe ! Exit Jules Vallès, vivent les Poivre d’Arvor de tous poils, jusqu’aux vedettes de la télé, du cinéma ou de la politique qui font appel à des « Nègres ». Les petits éditeurs se spécialisent dans les quelques créneaux laissés libres par cette véritable maffia (Hachette tient l’édition, la diffusion et la presse qui dit du bien ou du mal des œuvres) ou vivotent misérablement en ne payant pas leurs auteurs (notez que, hors quelques rares « grandes plumes », les grands éditeurs ne payent pas non plus leurs auteurs, une honte qui n’a pour l’instant intéressé aucun politique : ça n'est pas pénalisé, ça reste du ressort du droit commercial). Bref, le marketing est superbe, les commerciaux portent beau et on n’a pratiquement plus que de la merde à se mettre sous les yeux ! S’il n’y avait pas Harry Potter (longtemps refusé par les financiers-éditeurs, d'ailleurs), les statistiques des dits éditeurs seraient en berne depuis belle lurette. Mais plutôt crever que de redonner le pouvoir aux amoureux des belles lettres ! A ma connaissance, ça ne s’est produit qu’une fois en Occident, ce retour des intello au pouvoir : quand l’ensemble AOL-Time Warner s’est cassé la gueule en bourse. Les petits génies des « tuyaux » (l’informatique hard et soft) qui avaient supplanté les intellectuels de Time Warner, ces salauds de dépensiers, on voulu gérer eux-mêmes la production culturelle : personne ou presque n’a payé pour aller voir la merde qu’ils avaient mise dans leurs fameux tuyaux et il a bien fallu redonner le pouvoir aux intellectuels de Time Warner après que le cours de l'action se soit effondré…

 

Même topo pour le cinéma : aucune chance pour votre petite entreprise si elle n’est pas prise en charge par les grands distributeurs comme Gaumont en France (totalement aux mains de financiers purs et durs). Et, in fine, seules les productions des grands producteurs, MGM, Paramount, United Artists par exemple, ont la chance d’être diffusées simultanément dans un très grand nombre de salles : aucun risque avec leurs superproductions s’appuyant sur des vedettes archi connues, les fameux « people » dont on vous rabache le crâne à longueur de journée (de la merde mais avec le maximum de pipeau).

 

Bref, vous voyez bien que la création, dans ce schmilblick, n’a plus du tout la primauté. On est tombé si bas que c’est Disneyland, oui Msieurs-Dames !, qui a relancé l’intérêt de la gastronomie auprès des petits enfants du monde entier (avec Ratatouille), enfants pas mal abîmés (l’obésité) par le fast food. Chez nous, ce sont les restaurateurs eux-mêmes qui tentent, plutôt mal que bien car ce n’est pas leur métier, de faire le boulot avec des « semaines du goût » ou « journées » de produits et tutti quanti, vaguement (très vaguement) relayés par des médias qui s’en foutent car ça ne leur rapporte pas de fric. « C’est l’horreur ! », allez-vous me dire avant de penser à autre chose. Ouaip, mesdemoiselles, mesdames et messieurs, c’est l’horreur. Mais soigneusement cachée par des médias totalement aux ordres des annonceurs dont les diffuseurs. La critique –qui était, il est vraie, devenue délétère sur la fin- n’existe plus et tout est toujours beau quand ça a coûté des sous aux multinationales pour le produire. Ils ne parlent bien entendu pas ou presque pas du tout des « petites » productions, toujours parce que ça ne rapporte rien. C’est ça la primauté du commercial dans le domaine des arts et des lettres, pas autre chose. Avec l’appui total de financiers qui ne sont pas mécontents, au passage, d’avoir, en prime, renvoyé la vraie contestation dans les limbes. Ce qu’il y a de fou c’est que ces merdeux, en plus, se présentent comme des défenseurs des arts et des lettres dont ils « collectionnent » les productions les plus hermétiques qu’ils présentent ensuite dans un musée à de rares élites plus en pamoison devant le propriétaire que devant les œuvres elles-mêmes. Ca pue…

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