MOI MALADE ? ET ALORS !!!

Moi malade? Et alors !!!

Une vie épanouie qui se transforme en parcours du combattant pour comprendre ces symptômes qui envahissent le quotidien.
Entre errance médicale et incompréhension des proches et des médecins, ce n'est pas tous les jours facile d'être une femme, une maman et une malade qui ne veut pas l'être.
Jusqu’au diagnostic tant attendu…
Toutes ressemblances avec des personnes ou événements réels seraient fortuites.
« Ça va ? »
« Oui, ça va. »
C’est le genre de réponse que je donne à chaque fois que l’on me demande comment je vais.

Réellement, qui s’intéresse vraiment à la réponse lorsque l’on demande à quelqu’un si ça va ? Même si, en fait, non ça ne va pas bien, j’en ai marre, je suis fatiguée, j’ai mal à la tête, j’ai mal partout comme si j’étais passée sous un rouleau compresseur ou si j’avais une vilaine grippe depuis 2 ans…

Je m’appelle Maëlle, j’ai 34 ans, atteinte de fibromyalgie et je vais vous raconter mon histoire depuis les premiers symptômes, mon errance médicale, ma vie professionnelle et privée. Installez-vous bien, il y en a pour un moment !
J’ai 24 ans et je suis en couple depuis 5 ans avec Martin, un homme exceptionnel et je viens d’être maman pour la première fois ! C’est un garçon qui se nomme Timothée, il est magnifique. En même temps, ne dit-on pas que notre enfant est toujours le plus beau de tous ?
Il n’était pas vraiment prévu pour tout de suite car nous sommes en train de faire construire notre maison et nous nous étions dit que j’allais arrêter la contraception quand les fenêtres seraient posées, ce qui nous laisserait le temps de nous installer tranquillement avant l’arrivée d’un bébé dans notre vie. Mais la vie est pleine de surprises, et devinez quoi ? Au premier cycle, bébé était déjà installé dans mon ventre ! Quelle énorme nouvelle ça a été pour Martin lorsque je l’ai accueilli avec mon test de grossesse dans les mains en lui criant « pti bébé, pti bébé ! »
J’étais tellement excitée et surprise que je sois enceinte aussi rapidement ! Je m’imaginais déjà préparer et décorer sa chambre dans notre future maison !
J’ai vécu une grossesse comme on peut le dire, facile. Quelques nausées au début mais rien de méchant !

Marie, la copine du meilleur ami d’enfance de Martin arrive en fin d’étude pour devenir sage-femme, nous lui avons demandé s’il était possible et si elle serait d’accord de me suivre pour ma première grossesse car je suis d’une nature stressée et on s’est dit que si j’étais suivie par une copine, ce serait moins stressant que par un inconnu !

Après avoir fêté ça, avec du jus d’orange pour moi s’il vous plaît, nous avons commencé les démarches.

J’ai trouvé une gynécologue pour les échographies et calé les dates de « consultation » avec Marie.

Tout se passait super bien, et ce qui est bien quand tu es enceinte pour la première fois, c’est qu’on ne t’explique rien du tout ! Tu es censé déjà tout savoir, en tout cas c’est ce qu’avait l’air de penser ma gynécologue en fin de carrière ! J’y allais juste pour la forme car elle ne m’a jamais rien dit, autre que des « tout va bien » ! Donc, moi, en bonne stressée, j’étais super à l’aise !! Pour le coup, heureusement que Marie était là pour me rassurer quant au bon déroulement des opérations !

Plusieurs fois, pendant que les hommes étaient à l’apéritif, nous, nous allions dans la chambre pour ma consultation avec Marie, elle prenait bien le temps de m’expliquer les différentes sensations, la disposition de bébé et j’en passe !

De ce fait, je n’ai pas suivi de cours de préparation à l’accouchement puisque, selon Marie, tout irait très bien, ces cours n’étaient pas nécessaires puisque nous serions tous les trois au moment venu. Sauf que bébé, dont nous ne voulions pas connaître le sexe, car oui, ce serait une surprise pour nous aussi, à décider de rester assis dans mon ventre, en siège !

Ça devenait un peu compliqué dans ma tête, mais Marie, toujours très rassurante m’a expliqué qu’il était inutile de m’inquiéter car un accouchement par voie naturelle est tout à fait possible même avec un bébé en siège, juste qu’elle aurait probablement besoin de l’intervention d’un gynécologue pendant l’accouchement mais rien de bien méchant. Alors bon, allons-y !

Je voyais que très peu ma gynécologue en fin de carrière puisque Marie gérait tout à merveille, ça m’arrangeait bien car j’étais complètement perdue et angoissée.

Voyant que bébé ne voulait pas se retourner, Marie me propose de réaliser une VME…euh qu’est-ce que c’est que ça ? Elle m’explique que c’est une méthode qui consiste à aider le bébé à se retourner dans mon ventre. Le concept est de masser le ventre en appuyant plus fort sur certaines parties du ventre pour faire pivoter bébé afin que sa tête se retrouve vers le bas.

L’idée ne me plait pas mais bon si je veux un accouchement normal et sans risque, ça vaut le coup d’essayer !

La manœuvre n’a pas duré très longtemps mais n’a pas fonctionné car bébé a déjà son petit caractère et il a refusé de bouger !

Donc retour à la maison avec un bébé assis dans mon ventre et une future maman bien épuisée !

nous nous étions dit que j’allais arrêter la contraception quand les fenêtres seraient posées, ce qui nous laisserait le temps de nous installer tranquillement avant l’arrivée d’un bébé dans notre vie. Mais la vie est pleine de surprises, et devinez quoi ? Au premier cycle, bébé était déjà installé dans mon ventre ! Quelle énorme nouvelle ça a été pour Martin lorsque je l’ai accueilli avec mon test de grossesse dans les mains en lui criant « pti bébé, pti bébé ! »

J’étais tellement excitée et surprise que je sois enceinte aussi rapidement ! Je m’imaginais déjà préparer et décorer sa chambre dans notre future maison !

J’ai vécu une grossesse comme on peut le dire, facile. Quelques nausées au début mais rien de méchant !

Marie, la copine du meilleur ami d’enfance de Martin arrive en fin d’étude pour devenir sage-femme, nous lui avons demandé s’il était possible et si elle serait d’accord de me suivre pour ma première grossesse car je suis d’une nature stressée et on s’est dit que si j’étais suivie par une copine, ce serait moins stressant que par un inconnu !

Après avoir fêté ça, avec du jus d’orange pour moi s’il vous plaît, nous avons commencé les démarches.

J’ai trouvé une gynécologue pour les échographies et calé les dates de « consultation » avec Marie.

Tout se passait super bien, et ce qui est bien quand tu es enceinte pour la première fois, c’est qu’on ne t’explique rien du tout ! Tu es censé déjà tout savoir, en tout cas c’est ce qu’avait l’air de penser ma gynécologue en fin de carrière ! J’y allais juste pour la forme car elle ne m’a jamais rien dit, autre que des « tout va bien » ! Donc, moi, en bonne stressée, j’étais super à l’aise !! Pour le coup, heureusement que Marie était là pour me rassurer quant au bon déroulement des opérations !

Plusieurs fois, pendant que les hommes étaient à l’apéritif, nous, nous allions dans la chambre pour ma consultation avec Marie, elle prenait bien le temps de m’expliquer les différentes sensations, la disposition de bébé et j’en passe !

De ce fait, je n’ai pas suivi de cours de préparation à l’accouchement puisque, selon Marie, tout irait très bien, ces cours n’étaient pas nécessaires puisque nous serions tous les trois au moment venu. Sauf que bébé, dont nous ne voulions pas connaître le sexe, car oui, ce serait une surprise pour nous aussi, à décider de rester assis dans mon ventre, en siège !

Ça devenait un peu compliqué dans ma tête, mais Marie, toujours très rassurante m’a expliqué qu’il était inutile de m’inquiéter car un accouchement par voie naturelle est tout à fait possible même avec un bébé en siège, juste qu’elle aurait probablement besoin de l’intervention d’un gynécologue pendant l’accouchement mais rien de bien méchant. Alors bon, allons-y !

Je voyais que très peu ma gynécologue en fin de carrière puisque Marie gérait tout à merveille, ça m’arrangeait bien car j’étais complètement perdue et angoissée.

Voyant que bébé ne voulait pas se retourner, Marie me propose de réaliser une VME…euh qu’est-ce que c’est que ça ? Elle m’explique que c’est une méthode qui consiste à aider le bébé à se retourner dans mon ventre. Le concept est de masser le ventre en appuyant plus fort sur certaines parties du ventre pour faire pivoter bébé afin que sa tête se retrouve vers le bas.

L’idée ne me plait pas mais bon si je veux un accouchement normal et sans risque, ça vaut le coup d’essayer !

La manœuvre n’a pas duré très longtemps mais n’a pas fonctionné car bébé a déjà son petit caractère et il a refusé de bouger !

Donc retour à la maison avec un bébé assis dans mon ventre et une future maman bien épuisée !


 

La dernière visite de grossesse avait lieu à l’hôpital, je devais l’annuler puisque Marie m’avait dit que ce n’était pas nécessaire d’y aller, elle avait déjà tout planifié, mais comme j’ai oublié, on s’est dit avec Martin que ça pouvait être bien aussi d’avoir un autre point de vue et puis de toute façon ça ne se fait pas de ne pas honorer un rendez-vous.

J’arrive à mon rendez-vous avec une femme, je ne sais plus qui elle était exactement, sage-femme, gynécologue ou autres, mes pensées sont légèrement brouillées par ce qu’elle va m’annoncer !

Je m’installe, elle me pose quelques questions sur mon état général et regarde en même temps les documents qu’elle a devant les yeux, puis, elle me demande si j’ai passé une radio du bassin pour vérifier que la tête du bébé passerait bien une fois engagée. Je lui réponds que non, je n’ai passé aucun examen de ce type car Marie m’a suivie et m’a assurée que tout était OK.

Dans le doute, elle m’envoie passer une radio immédiatement afin d’être certaine de ne pas prendre de risque car une fois le bébé engagé il ne sera plus possible de faire une césarienne et le pire est à craindre… coup de pression dans ma tête !

Je suis immédiatement prise en charge pour passer la radio, c’est très rapide.

Quelques minutes plus tard, la même femme me reçoit, cette fois avec une autre personne… rien pour me rassurer !

Elle me dit que mon bassin n’est pas assez large, la tête de bébé ne pourra pas passer, et une fois les jambes sorties, il ne sera plus possible ni de le remonter, ni de faire une césarienne. Pour elle, c’est une catastrophe qu’elle vient d’éviter grâce à cette simple radio ! Heureusement que j’ai écouté Martin et que je suis venue à ce rendez-vous !

A la fin de ce rendez-vous, elle me dit de rentrer chez moi, prendre mes affaires et revenir le soir pour une intervention le lendemain matin à 9h !

Complétement abasourdie, je lui demande des explications car ce n’est pas ce qui était prévu et moi je ne veux pas d’une opération, il me reste 1 mois à faire, je veux aller jusqu’au bout de cette grossesse et vivre mon accouchement, mais non ce n’est pas possible car si bébé s’engage, il sera trop tard.

Alors je prends la route pour rentrer, en passant par une boulangerie, deux paninis chocolat plus tard, je suis chez moi en larme. Je téléphone à Martin qui est au travail, qui ne se doute de rien jusqu’ici, je lui explique et lui non plus ne comprend pas.

Il essaie de me rassurer en prenant le côté positif de la situation, c’est ça qui est génial avec cet homme, c’est qu’il retient toujours que le côté positif et il sait me rassurer! Il est trop fort.

Dans ma tête, c’est un mélange de sentiments et d’émotions qui me parcourrent. Comment ai-je pu ne pas me poser plus de questions et pourquoi Marie ne m’a pas fait passer cette radio ? De mon point de vu, je ne comprends pas, je suis déboussolée.


 

« Il suffit d’un très petit degré d’espérance pour causer la naissance de l’amour. »

Stendhal


Le soir même, je me retrouve dans une chambre de la maternité à ne pas trop savoir quoi faire, alors on défait ma valise et nous regardons les affaires du petit être qui sera parmi nous demain matin !

Je passe une nuit atroce car je suis super stressée, pleine de questions, d’incompréhension et en colère contre Marie qui, pour moi, ne m’avait pas du tout préparé à cette éventualité.

Il est 8h00 lorsque le brancardier vient me chercher avec une infirmière qui regarde mes mains.

  1. – « Madame, la manucure et vos piercings, il va falloir enlever tout ça. »

  2. – « Quoi ? mais la manucure est récente, ce sont des capsules, je ne vais pas pouvoir les enlever aussi facilement. »

  3. – « Peu importe, il va falloir les enlever quand même » Je crois qu’elle ne s’est jamais fait poser des capsules sur les ongles.

  4. – « Pour les piercings, je peux en enlever un mais pas l’autre, je n’arriverai pas à le remettre après. »

  5. – « Ce sont les règles madame, faites en sorte qu’il n’y ait plus rien quand nous allons revenir. »

Je n’en fais qu’à ma tête et décide de retirer un des deux piercings apparent et je m’arrache les capsules sur mes ongles, ça fait un mal de chien !

Je suis vexée car personne ne m’avait prévenue!

Génial, coup de pression et de colère supplémentaire, ce n’est pas grand-chose, je le sais, mais entre les hormones et le stress, il en faut peu pour me contrarier.

Au retour de l’infirmière, j’ai presque terminé avec mes ongles, enfin ce qu’il en reste. Elle a dû remarquer mon état parce qu’elle s’est adoucie et m’a apporté une petite lime à ongle. En voyant mon piercing, elle accepte que je le conserve.

J’arrive au bloc, et là, crise de panique, je me mets à trembler, à avoir froid. Des infirmiers et infirmières supers sympas prennent soins de moi en m’apportant plusieurs couvertures, ils essaient de me rassurer. L’anesthésiste, dont c’est le dernier jour à l’hôpital, est génial, il prend le temps de me calmer, me met de la musique. Je commence tout juste à me calmer lorsque le chirurgien/gynécologue arrive et se présente. Un homme aux yeux d’un bleu profond, c’est tout ce dont je me souviens de lui, ses yeux ! Mais c’est reparti, les tremblements et le froid m’enva­hissent de nouveau, c’est atroce !

Après ces péripéties, j’entre enfin dans le bloc, toujours tremblante comme jamais ! Je retrouve Marie qui m’attend, voyant mon état elle me propose de tester l’hypno thérapie qu’elle souhaite développer. Pourquoi pas, après tout, vu mon degré de d’anxiété, il faut bien essayer quelque chose !

Je me mets donc en boule et Marie commence la séance, c’est fou comme je suis réceptive !

L’anesthésiste me fait la rachi anesthésie et je me calme. Je me rallonge sur le dos, prête pour cette intervention en musique, et oui, le super anesthésiste m’a laissé la musique, c’est « Je descends du singe », de Marc Lavoine, j’adore !! Depuis je pleure chaque fois que j’entends cette musique !


 

Martin est resté avec moi tout le temps, il ne m’a laissé que le temps de poser la rachi anesthésie, heureusement car j’avais vraiment besoin de sa présence !

L’intervention se passe très bien, bébé est extrait de mon ventre, c’est un garçon !! Il est magnifique, un visage bien rond et des yeux d’un noir intense, son petit regard restera à jamais dans ma mémoire. (...)

 

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