Depuis quelques mois, les journées interminables durant lesquelles
j'attendais tout, tout en n'entreprenant rien, étaient rythmées par deux
moments cruciaux : celui, douloureux, où je me levais et celui,
apaisant, où je me couchais.
Encore plongée dans ma léthargie, j'entendis la voix furieuse de mon père crier derrière la porte de ma chambre :
- Anne ! ! ! Réveille-toi, maintenant ! Il est 11 heures. Ta mère et moi voudrions te parler !