Claude, le plus jeune, m'adresse la parole avec une certaine retenue, non pas par timidité mais pour cause de pauvreté de vocabulaire ; ce garçon n'a pas connu l'enseignement obligatoire, n'a eu ni le temps ni le loisir pour devenir autodidacte et ses précepteurs de parents lui apprirent uniquement le langage des beignes jusqu'à l'âge de douze ans, époque à laquelle il quitta pour son bien, les deux Thénardier. Il rejoignit la communauté des jeunes gens en errance, les années passèrent et la vie lui fit le don mérité d'une compagne imperturbable, sa bonne humeur.