Bonjour, belle dame !
Salut Robin…
Tu es prête ?
Oui, je pense…
Très bien, on y va.
Je veux être galant, je lui prends son sac et la main. Je l’emmène dans la voiture. Quand elle voit mon coupé sportif BMW, le dernier de la marque, elle s’exclame :
Tu ne t’ennuies pas quand même !
Non, je me fais plaisir.
Ça a du bon, d’être un fils à maman !
Encore une gentille réflexion. Je ne fais mine de rien, je tiendrai ma revanche. Je démarre, elle me demande :
Et, tu m’emmènes où ?
A Cabourg ? Tu connais ?
Oui, un peu…
Mais surement pas l’hôtel où je t’emmène, cocotte. Et tu ne t’imagines même pas ce que je vais te faire. Nous parlons de choses et d’autres dans la voiture. Elle me parle avec passion sur sa découverte : le fibule, je ne sais même pas à quoi ça ressemble. Mais je commence à savoir des choses sur les mérovingiens : une partie de l’histoire que j’avais oublié. Enfin, nous arrivons. Je m’engouffre dans le parking, un voiturier prend ma voiture, un bagagiste prend nos sacs. Elle regarde l’hôtel. Je lui dis :
C’est beau, non ?
Oui…
Cependant elle ajoute :
Mais il fait froid, on rentre. J’ai envie d’un thé…
Je lui prends la main. Elle ne peut pas avoir envie de moi, non ? Je peux la réchauffer. Je passe à la réception. Elle regarde le salon, le restaurant. On m’accueille comme un prince, j’ai réservé l’appartement, donc j’ai le droit à tous les honneurs. Un garçon d’étage nous y amène. Elle ne dit pas un mot lorsque nous montons. Nous arrivons, elle regarde toujours. Je tends un gros billet au jeune homme, elle lui demande :
Je peux avoir du thé, s’il vous plait…
Il lui répond positivement. Il disparait. Je viens à elle et je lui dis :
Je connais un autre moyen de te réchauffer, tu sais !
Je n’en doute pas, mais un thé me suffira. Merci, Robin !
