Juste avant l’aurore, Jonathan Werner sort de sa léthargie. Des pas pressés heurtent le carrelage antique du couloir, foulé par les brancardiers, les infirmiers et le personnel soignant. Grièvement blessé à la jambe droite, il sent à peine la douleur. Il parvient à crier depuis son immense chambre du séminaire San José de los Sagrados Corazones, aménagée par la 35e division des Brigades internationales. Une infirmière espagnole lui change son pansement.
— Où est-elle ?
— Elle dort, juste à côté.
— Est-ce qu’on peut encore la soigner ?
L’infirmière, très...