Pourquoi l’enrichissement individuel, fût-ce par le travail, est-il si mal vu chez nous ?
Comment expliquer que nos constitutions ignorent l’entreprise depuis deux siècles ?
Sur quelles fondations s’est construit un État monarchique qui voudrait continuer à tout décider lui-même ?
Quel lien existe-il entre le déclin français et nos fantasmes collectifs ?
Jamais la névrose française n’a été aussi clairement diagnostiquée. En son temps, Voltaire préférait les « négociants qui enrichissent leur pays » aux « marquis bien poudrés ». Mais a-t-il été entendu ? Car si les symptômes de cette maladie remontent à la Révolution, ses conséquences sont chaque jour plus évidentes. À travers ce tableau iconoclaste, l’auteur dévoile, au nom de la gauche dont il se réclame, les conditions de la guérison collective d’un pays aujourd’hui en proie à une morosité persistante.
Jean Peyrelevade, ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Mauroy, qui a présidé les plus grandes entreprises (Suez, Crédit Lyonnais…), dresse un constat terrible. Par-delà les dysfonctionnements de notre système économique, il livre une véritable réflexion, mêlant expérience du combat politique, érudition historique et pratique aguerrie de la gestion des grands groupes.