Le Feu: (journal d'une escouade)
- Année de publication : 2016
- Genres :
- Nombre de page : 329 pages
- Prix éditeur : 0,99
- ISBN : B01MU563N2
- Source : Amazon
Résumé
Ce roman est considéré comme l'une des œuvres littéraires majeures concernant la Première Guerre mondiale. La vie poignante d'une escouade de 17 poilus durant la première année de la première guerre mondiale. Malgré les conditions de vie atroces, l'amitié unit des hommes de toutes conditions et de toutes origines. A lire impérativement...Ce livre que Barbusse, engagé volontaire en 1914 (il avait alors 41 ans et souffrait de problèmes pulmonaires), tira de son expérience personnelle du front, a été longuement mûri et pensé en première ligne pendant vingt-deux mois dans les tranchées de décembre 1914 à 1916. Barbusse tout au long de l'année 1915 tient un carnet de guerre où il note des expériences vécues, les expressions des poilus, et dresse des listes diverses et variées.Prix Goncourt 1916, révéla à ceux de l'arrière le quotidien des poilus: leur courage, leur camaraderie, leur argot, mais aussi la saleté, l'attente et l'ennui. Cette guerre, l'état-major, le gouvernement et la presse patriotique la censurent. Il faudra un roman comme Le feu pour en dire toute la barbarie mécanique, mais aussi l'espoir: celui de s'en sortir vivant.Extrait : La lumière du jour a fini par s'infiltrer dans les crevasses sans fin qui sillonnent cette région de la terre ; elle affleure aux seuils de nos trous. Lumière triste du Nord, ciel étroit et vaseux, lui aussi, chargé, dirait-on, d'une fumée et d'une odeur d'usine. Dans cet éclairement blême, les mises hétéroclites des habitants des bas-fonds apparaissent à cru, dans la pauvreté immense et désespérée qui les créa. Mais c'est comme le tic-tac monotone des coups de fusil et le ronron des coups de canon : il y a trop longtemps que dure le grand drame que nous jouons, et on ne s'étonne plus de la tête qu'on y a prise et de l'accoutrement qu'on s'y est inventé, pour se défendre contre la pluie qui vient d'en haut, contre la boue qui vient d'en bas, contre le froid, cette espèce d'infini qui est partout.
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