Les Caprices d'Anaïs
- Année de publication : 2012
- Genres :
- Prix éditeur : ,
- ISBN : B00ATS1AHU
- Source : Amazon
Résumé
Après être resté en apnée pendant mon adolescence, dans les Univers d’Edgar Alan Poe ou de Stephen King et, bien plus tard, dans les textes de Thomas Harris, j’ai découvert un beau jour la littérature noire de Maurice G.Dantec. J’ai pensé à cet instant-là, que plus rien ni aucun autre auteur ne pourrait me procurer un tel vertige de lecture. Et puis, il y a les auteurs comme Bernard Coat L. que l’on rencontre un jour, que l’on découvre, que l’on lit.
La plume de Bernard Coat est de celles qui me parlent, que je ressens, que j’affectionne, car elles impriment en moi, au fil de leurs lectures, des images, des travellings, des plans-séquences. Cela, peut-être, est-il dû au fait que l’auteur soit avant tout un scénariste de talent, avec pour références de nombreuses collaborations pour de prestigieuses institutions, le cinéma ou bien encore des émissions de variétés télévisées. Son écriture reste aérienne, transparente, parfois très sombre. On retrouve aussi dans les dialogues de ses récits de vraies perles métaphoriques, on y sent aussi bien la patte d’Audiard que celle de Balzac.
La narration de Bernard Coat est atypique, parfois hypnotique. Tantôt simple, tantôt utile, parfois « rentre-dedans ». La richesse du vocabulaire de Bernard Coat vaut son pesant d’or et donne ses lettres de noblesse à son roman intitulé « Sur les docks » ; un illustre roman noir, social,
intriguant. Cet ouvrage semble être un étrange hybride cinémato-littéraire, issu de l’accouplement de« Fight club » de David Fincher, et de « Usual suspect » de Bryan Singer.
La faune éditoriale à encore beaucoup de
chemin à parcourir, beaucoup de chasseurs de têtes à recruter. Existe-t-il encore beaucoup d’individus tels que Bernard Coat ? Y a-t-il encore beaucoup d’auteurs de cette trempe, noyés dans la masse, laissés dans l’ombre, des auteurs qui possèdent de vraies pépites dans leurs tiroirs, de vrais langages et de vraies dentelles littéraires dans leur crâne ? La réponse est oui, et Bernard Coat en est la parfaite émergence. Il représente, à mon sens, un vrai talent ; la prouesse d’une plume excellente comme il me plaît d’en lire, d’en découvrir et d’en parler.
Vous découvrirez au fil de ce roman comment, de manière surprenante, le style narratif de l’auteur vous emmaillotera comme l’arachnide le fait avec ses proies. Vous découvrirez pourquoi au terme de cet ouvrage, vous relirez un jour, peut-être demain ou la semaine suivante, « du » Bernard Coat.
Cet ouvrage, passé entre mes mains avant même son édition, m’a fait prendre conscience que le talent ne se cache pas forcément dans les supermarchés, sur des rayons près des paquets de lessives ou des flacons d’eau de toilette (dixit l’auteur tel un message subliminal). Non, le talent ne se trouve pas forcément sous les feux de la rampe, à la radio ou sur un plateau télé. À la lecture du Roman noir d’Anaïs, j’ai plongé dans la grâce, la subtilité. La beauté et la justesse de ces phrases-là m’ont parfois bouleversé.
Fabio Mitchelli.
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