Mais il ne faudrait pas croire trop vite que tout va bien pour Dottie. Justement, un tueur mal inspiré la confond avec l'une de ses amies. Résultat : le pauvre garçon se retrouve sous un tas de pierre perdu en plein milieu du désert. Mais Dottie, elle, se retrouve jusqu'au cou dans de sales ennuis. Virée de son job, la voici à la rue. Heureusement qu'un certain Hugh Hefner, connu pour son amour immodéré des lapins et des filles dénudées à queue blanche, lui propose un boulot irrésistible. Va pour l'empire Playboy, alors. Mais attention : la tranquillité n'est pas garantie. Car tout autour de Dottie, la guerre des gangs entraîne un peu d'animation dans les rues de Vegas...
Yann et Berthet rempilent, et les fans de Dottie s'en réjouissent d'avance ! Ce septième volet de la série les plonge au cœur des années soixante, dans une Amérique blanche au faîte de sa prospérité. Belles bagnoles, belles poupées, belles voix suaves sorties des juke-box, le tout sur fond de lumières de casinos étincelantes dans la nuit fauve du désert : le cadre est idyllique, c'est sûr. Mais derrière cette façade enjôleuse, tous les coups sont permis. Et la mainmise de la mafia sur l'industrie du jeu et du plaisir se fait à coups de calibres. Les morts se ramassent à la pelle, tout comme les jetons de casinos tombés sur le tapis vert... Yann, lui, s'amuse à mêler véracité historique et fiction, et tant pis pour les obsédés des dates historiques. L'essentiel reste que le lecteur se laisse emporter par l'histoire et s'amuse à croiser quelques-unes des plus fameuses figures de l'époque. Quant aux gourmets, ils seront servis : le trait racé de Berthet dessine avec autant d'élégance les courbes des femmes fatales que les enjoliveurs des Cadillac... --Philippe Actère