Chapitre
XIVDès que j'eus fini de lire cette lettre, j'allai trouver le
maître. Je lui annonçai que sa sœur était arrivée à Hurle-Vent, qu'elle m'avait
écrit pour me faire part du chagrin que lui causait l'état de Mrs. Linton et de
son ardent désir de le voir ; j'ajoutai qu'elle souhaitait qu'il voulût
bien lui faire parvenir aussitôt que possible un gage de pardon, par mon
entremise.— De pardon ! dit Linton. Je n'ai rien à...
CHAPITRE 1Il était
impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une
heure dans le bosquet dépouillé de feuilles ; mais, depuis le dîner (quand
il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver
avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne
pouvait songer à aucune excursion.J'en étais
contente. Je n'ai jamais aimé les longues promenades, surtout...
Vous me demandez, frère, si j'ai
aimé ; oui. C'est une histoire singulière et terrible, et, quoique j'aie
soixante-six ans, j'ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux
rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil
récit. Ce sont des événements si étranges, que je ne puis croire qu'ils me
soient arrivés. J'ai été pendant plus de trois ans le jouet d'une illusion
singulière et diabolique....