Dans son recueil « Poésie et vérité », Paul Éluard évoque dans un court poème ce que lui inspire le couvre-feu décrété à Paris pendant l'Occupation. Le poète y évoque la contrainte de l'ordre, décrit la sensation d'enfermement, mais aussi l'amour plus fort que tout... Alors que plusieurs grandes villes françaises dont Paris sont soumises désormais au couvre-feu dès 21h le soir, relisons ces vers inspirants.
Photo Pixabay
Couvre-feu
Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.
Paul Éluard « Poésie et vérité »
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