Avec le tome 3, Alma- La Liberté, Timothée de Fombelle clôt sa saga en beauté. Un récit captivant dont le jeune auteur a le secret. Une héroïne magnifique, des aventures haletantes et les dessins de François Place qui font voyager... selon Marc Phalippou qui est fan de l'auteur, ces éléments composent un feu d'artifice qui ravira petits et grands.
Avec le tome 3, Alma- La Liberté, Timothée de Fombelle clôt sa saga en beauté. Un récit captivant dont le jeune auteur a le secret.
Timothée de Fombelle dirait, à l’exemple d’autres, qu’il écrit pour ses lecteurs, on le croirait, lui. Mais voilà, le verbe clair et le regard vibrant, il préfère dire la vérité : « J’écris les livres qui me manquent. J’écris les livres que je cherche et que je ne trouve pas dans les bibliothèques. Alma est le livre qui me manquait. » Ça tombe bien, Alma est aussi le livre qu’attendait le lecteur, du plus jeune - à partir du collège - au plus âgé.
Dans les 2 tomes précédents, Timothée de Fombelle nous contait déjà les aventures de son personnage, Alma. Dans le tome 1 (Alma-Le vent se lève), la jeune africaine, part à la recherche de son frère disparu, Lam. Elle laisse sa famille et Izaya, sa vallée perdue à l’abri des intrus, derrière sa falaise abrupte et son mur d’épines, et glisse sur le fleuve et trouve l’Atlantique. L’océan, où le navire de traite La Douce Amélie parti de La Rochelle pour Saint-Domingue avec ses étapes en Afrique, compte à son bord un jeune orphelin en quête de trésor, Joseph. Pris dans un flot de courants contraires et d’action haletante, héros et lecteur sont à la fin du livre 2 ( Alma, L'enchanteuse) aux portes du Paris de la Révolution...
Après le plus rigoureux hiver que la France ait connu, les portes de Paris s’ouvrent en entier dans le tome 3 pour un fameux Juillet. De 1789 à 1795, Alma unit fiction et réalité, récit épique et grande histoire et nous fait vivre les tournants de l’époque à hauteur d’enfant. Timothée de Fombelle rêvait d’écrire Alma depuis ses treize ans. Ses héros, Alma et Joseph ont cet âge. Et nous leur regard, leur âme et leur cœur pour découvrir le crime de l’esclavage, l’amour, la révolte et l’abolition. Un bouquet final alors ce dernier tome ? Non Sire, dirait La Rochefoucauld, un feu d’artifice !
En 2006, Timothée de Fombelle signait son premier ouvrage pour la jeunesse : Tobie Lolness, l’histoire d’un héros d’un millimètre et demi. Une moisson de prix et nombre de précieux opus plus tard, ses personnages ont de plus en plus rendez-vous avec la grande aventure. Armateurs fortunés et bientôt ruinés, marins aguerris au passé mystérieux, capitaines cruels et contestés, seconds opprimés, marchands d’esclaves habiles ou repentis, politiques véreux ou résignés, africains complices, idéalistes abolitionnistes... D’Alma la bien nommée à Jean Saint-Ange, le comptable arriviste et amoureux devenu député, tous les acteurs imaginés et animés par l’auteur, figurent pour notre plus grand plaisir au générique de ce final flamboyant. L’Histoire avec un H livre aussi quelques guest stars, certaines connues, d’autres moins, avec de belles figures à découvrir.
Le récit charrie la grande histoire et puis tout à coup, nous plonge dans l’intimité du moindre personnage. « On passe sans effort et sans coupure, de dialogues ciselés comme des répliques de théâtre, à une narration qui marie le conte et le roman-feuilleton, une écriture hyper-précise et un texte riche en ellipses », nous dit fort justement François Place, l’illustrateur complice de l’auteur et qui a toute sa confiance depuis Tobie. On l’envie aussi.
Pour son travail, François Place découvrait la saga chapitre par chapitre, comme un feuilleton. À lui de dessiner les scènes relevées par l’auteur... ou d’en choisir d’autres ! Crayon, fusain, l’illustrateur tire son inspiration des gravures de presse du XIXème siècle et des toiles de Jouy pour ses couvertures en couleurs. Son dessin enchante et aimante. Il mêle réalisme et poésie, souffle épique et fantasque, brise tendre et magique. Une harmonie subtile, parfaite avec la lettre et l’esprit du texte.
Alma, compose une galerie de personnages incroyables, dont les noms sont déjà tout un programme. Son histoire nous fait rêver et ne se -nous - perd jamais.
Sans nul doute, Alma est un récit à couper le souffle, avec ses images illustrées qui nourrissent nos pensées et aimantent nos cœurs : Timothée de Fombelle peut laisser Alma à ses lecteurs sans le moindre regret d’auteur. Quant à son propre regret de lecteur, il avoue cependant : « Jamais je ne pourrai lire Le Comte de Monte-Christo pour la première fois. » On ne peut que le partager.
> Alma, tome 3 - La Liberté, par Timothée de Fombelle, illustrations de François Place - Éditions Gallimard - 480 pages >> Pour acheter le livre, cliquer sur ce lien
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