La grammaire est une chanson douce est un récit où tout est prétexte pour faire la part belle à la lettre, au mot, aux jeux de langue, aux expressions plus ou moins figées, aux cortèges de paroles. Un prétexte qui va jusqu'à faire des mots de véritables objets, de véritables êtres. C'est là une invitation à savourer la langue, phrases et sentences, à laisser parler le verbe… Une invitation enrichie par les illustrations colorées de Bigre. Erik Orsenna fait ici œuvre d'académicien, avec son exactitude, sa rigueur, ses travers aussi. Sa chanson douce souffre d'une imagination un peu trop convenue, un peu trop attendue, là où Raymond Queneau avait joliment desserré la bride sur le cou de la langue. Un petit conte poétique pour tout public. --Céline Darner