L'écriture de Murakami, précise et agressive, porte la violence de ses personnages. Il n'y a pas d'humanité, il n'y a pas de bien et de mal. Les hommes souffrent de ne pouvoir imaginer un avenir meilleur : manipulations informatiques, actes terroristes, guerres, meurtres se succèdent et guident la société vers le chaos. Pourtant comme dans Les Bébés de la consigne automatique, le héros de ce roman noir cherche sa voie. Sans cela, il vit en retrait du monde. Une sorte de pied de nez à l'espoir qu'on pourrait y trouver, puisque son but est de tuer…
Le Japon de l'auteur est noir et fragile. À travers le destin d'Uehara, Murakami Ryû mène une réflexion sur la société de l'Internet et ses dérives, parce que "sur le Net on peut tout dire, tout et n'importe quoi". Après avoir lu Parasites, vous ne surferez plus avec la même insouciance… --Nadia Krovnikoff