Les promesses sont celles que la vie avait faites à Alexandre, bien né, choyé, bercé par de sublimes étés toscans et une douce vie parisienne… Il a dix ans lorsque son père, qui ne cessait de lui lancer des défis, meurt noyé sous ses yeux : il ne pourra plus jamais égaler, surpasser ou « tuer » le père. Ce deuil détermine son existence, tissée d’impuissance et de sublimation.
Le roman, entièrement construit en épiphanies, nous emporte des premiers souvenirs d’Alexandre à la mort de Laure, la femme qu’il aura toujours aimée sans oser lui faire l'amour: il s’initie au sexe avec une jeune fille suicidaire, il épouse, fait des enfants, forme avec deux amis un trio inséparable, se passionne pour la bibliophilie, mais Laure reste cette promesse qu’il ne tiendra jamais, pour préserver le rêve d’un ailleurs immaculé
Tout est double dans la vie d’Alexandre, que sa famille italienne appelle Sandro, qui oscille entre deux pays et deux langues, ce qui est et ce qui aurait pu être, qui vit dans la quête d’un livre et oublie ceux qui auraient pu le sauver, qui s’apprête à hériter d’un grand-père à la fois adulé et haï tout en détestant sa propre progéniture…