L'auteur utilise le même procédé que dans l'épisode précédent : les protagonistes parlent à tour de rôle, comme au pied du miroir, nous prenant parfois à partie. De dialogues explosifs en monologues dépressifs (jusqu'au comique), il garde aussi la même jubilation ironique à forcer leurs traits de caractères, à confronter leurs reproches mutuels, à faire remonter les conflits larvés, à exposer leurs désirs interdits et leurs ambiguïtés. Dix ans après, dans l'exacte lignée du précédent, comblera donc les Barnes-convertis. La lenteur de ce Jules et Jim un peu attendu pourra en décourager quelques autres ; ils pourront toujours se consoler avec l'idée que
Le temps est rosse, c'est sûr. Une capricieuse petite soubrette, qui traîne les pieds en boudant presque toute votre vie, mais qui, lorsque vient ce bref moment de bonheur où le plaisir semble être au menu du jour, passe à toute vitesse comme une serveuse sur patins à roulettes.--Claire Pardieu