Pascal Étienne Bruckner est un romancier et essayiste français.
Il est né à Paris le 15 décembre 1948. Il passe son enfance entre l'Autriche, la Suisse et la France. Il étudie chez les jésuites à Lyon et poursuit ses études à Paris, au lycée Henri-IV (hypokhâgne et khâgne), puis à l'Université de Paris I et à l'Université de Paris VII, pour terminer à l’École pratique des hautes études.
Sa thèse de 3e cycle, consacrée à l'émancipation sexuelle dans la pensée du socialiste utopique Charles Fourier, « Le corps de chacun est accessible à tous », a été dirigée par Julia Kristeva et soutenue en 1975 à l'Université Paris VII.
Au milieu des années 1970, il fait partie des « nouveaux philosophes ».
Il est même membre du Cercle de l'Oratoire.
Il devient professeur invité à l'Université d'Etat de San Diego en Californie et à la New York University de 1986 à 1995. Maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris de 1990 à 1994, il collabore également au Monde et au Nouvel Observateur.
Romancier, il écrit Lunes de fiel, adapté à l'écran par Roman Polanski, puis Les Voleurs de beauté avec lequel il obtient le prix Renaudot en 1997, et plus récemment L' Amour du prochain, sorti en 2005.
Par ailleurs, Pascal Bruckner est l'auteur de livres jeunesse : Le Palais des claques (1986), Au secours, le père Noël revient (2003), ainsi que de plusieurs essais, comme La Tentation de l'innocence récompensé par le prix Médicis de l'essai en 1995, ou encore Misère de la prospérité, dans lequel il s'attaque à cette prétention qu'a l'économie de vouloir régir le monde entier.
En 2009, il revient sur le devant de la scène littéraire avec l'essai Le Paradoxe amoureux.
C'est également un auteur engagé : de 1983 à 1988, il est membre du conseil d'administration d'Action contre la faim, puis il est signataire de l'appel de soutien à l'Initiative de Genève, plan de paix prévoyant la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël.
De 1992 à 1999, il milite contre l'agression serbe en ex-Yougoslavie, en Croatie d'abord, puis en Bosnie et au Kosovo.
En 1999, il défend l'intervention militaire de l'OTAN contre les forces serbes.
En mars 2003, favorable à la destitution de Saddam Hussein, il appuie l'intervention militaire en Irak dans un article paru dans Le Monde, cosigné avec un groupe d'intellectuels, notamment Romain Goupil et André Glucksmann, qui participeront, trois ans plus tard, à la création de la revue d'orientation pro-occidentale Le Meilleur des Mondes.
Deux ans plus tard, il critique dans Le Figaro l'impréparation de l'armée américaine, ainsi que l'usage de la torture à la prison d'Abou Ghraib.
Il est aussi éditeur chez Grasset et chroniqueur au Nouvel Observateur.