Pierre-Joseph Proudhon

  • Année de naissance : 1809
  • Année de décès : 1865

A propos de l'auteur

Pierre-Joseph Proudhon, né le 15 janvier 1809 à Besançon dans le Doubs et mort le 19 janvier 1865 à Paris, est un polémiste, journaliste, économiste, philosophe et sociologue français. Précurseur de l'anarchisme, il est le seul théoricien révolutionnaire du XIXe siècle à être issu du milieu ouvrier.
Autodidacte, penseur du socialisme libertaire non étatique, partisan du mutuellisme et du fédéralisme, il est le premier à se réclamer anarchiste, en 1840, partisan de l’anarchie, entendu en son sens positif : « La liberté est anarchie, parce qu'elle n'admet pas le gouvernement de la volonté, mais seulement l'autorité de la loi, c'est-à-dire de la nécessité »,.
Il est l'auteur de plus de soixante livres.
En 1840, dans son premier ouvrage majeur, « Qu'est-ce que la propriété ? ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement », il rend célèbre la formule « La propriété, c’est le vol »,.
En 1846, il donne dans son « Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère », une explication de la société fondée sur l’existence de réalités contradictoires. Ainsi la propriété manifeste l’inégalité mais est l'objet même de la liberté, le machinisme accroît la productivité mais détruit l’artisanat et soumet le salarié. La liberté elle-même est à la fois indispensable mais cause de l'inégalité.
En 1848, dans « Solution du problème social », il élabore la théorie du crédit à taux zéro qui anticipe le fonctionnement des mutuelles d’aujourd'hui. Il imagine la création d’une banque d’échange ou « banque du peuple », dont le but est l’abolition de la monnaie, du salariat, la suppression de toute prise d’intérêt et de toute réalisation de profit dans le cadre des structures d’échange entre les individus.
En 1849, dans son livre « Les Confessions d’un révolutionnaire pour servir à l’histoire de la Révolution de Février », Proudhon écrit entre autres choses la phrase « L’anarchie c’est l’ordre sans le pouvoir ».
En 1858, antireligieux dans « De la justice dans la Révolution et dans l’Église », véritable somme contre le christianisme, il prône l’abolition de toutes les formes de pensée et d’organisation ecclésiales au profit des formes égalitaires, anti-hiérarchiques.
En 1863, dans « Du Principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le Parti de la Révolution » et en 1865 dans « De la Capacité politique des classes ouvrières », il est un des premiers théoriciens du fédéralisme, entendu non pas seulement comme libre association des communes mais comme point de jonction entre l’industrie et la campagne, l’ouvrier et le paysan.
En 1863, dans « Les Démocrates assermentés et les réfractaires », il pose les bases du refus de toute participation aux élections lorsqu’elles sont truquées, dévoyées par le pouvoir bonapartiste, détournées par le système du féodalisme capitaliste, manipulées par ceux qui font et défont les cartes électorales. Il ne condamne pas la démocratie ou le suffrage universel en eux-mêmes mais leur manipulation par les intérêts du capitalisme et de l’État.

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