Thomas Pynchon

  • Année de naissance : 1937
  • Nationalité : américain
  • Nombre de livres : 51

A propos de l'auteur

Thomas Ruggles Pynchon Junior est un écrivain américain.

 

Il est né le 8 mai 1937 à Glen Cove située sur Long Island dans l'État de New York. Il fréquente l'Oyster Bay High School, où il est nommé « étudiant de l'année ». Il écrit quelques nouvelles pour le journal de son lycée qui contiennent déjà quelques uns des motifs littéraires et des thématiques récurrentes qu'il développera tout au long de son oeuvre : noms bizarres, humour détonnant, usage de drogues illicites et paranoia. Il commence des études d'ingénieur à l'université Cornell, mais à la fin de sa deuxième année il préfère arrêter pour rejoindre l'US Navy pendant deux ans durant la crise de Suez.

Il retourne à Cornell en 1957 pour suivre des études de lettres. C’est dans cette nouvelle voie qu’il publie sa première nouvelle The small rain dans le Cornell Writer en mai 1959. Il y raconte l'expérience réelle d'un ami dans l'armée.

 

En 1958, Pynchon et un camarade, Kirkpatrick Sale, écrivent une comédie musicale de science-fiction, Minstral Island, qui dépeint un monde futur régi par les règles de la firme IBM (Gibbs 1994). Pynchon reçoit son diplôme en juin 1959.

 

Après son départ de Cornell, Pynchon commence à travailler à son premier roman. Dans le même temps, il est employé, de février 1960 à septembre 1962, en tant que rédacteur technique pour la firme Boeing à Seattle. Il y compile des articles pour le Bomarc Service News, la newsletter qui accompagne le développement du missile sol air BOMARC, déployé par l'U.S Air Force. Son expérience chez Boeing lui inspirera l'entreprise « Yoyodine » dans V. et Vente à la criée du lot 49. Elle lui a aussi fourni une grande partie de la matière première de l'Arc en ciel de la gravité. À sa publication en 1963, V. reçoit le prix de la Fondation William Faulkner du meilleur premier roman de l'année.

 

Il quitte la compagnie de Boeing, et part s’installer en Californie où il reste durant la grande majorité des années 1960 et le début des années 1970 (Frost, 1963). La rédaction de L'arc en ciel de la gravité, son ouvrage le plus célèbre, semble s'être ainsi déroulé principalement dans un appartement de Manhattan Beach. Durant cette période, Pynchon flirte avec le mode de vie et les habitudes de la contre-culture hippie.

 

En 1966, il écrit un reportage de première main sur les émeutes de Watts, A journey into the mind of Watts. L'article est publié dans le New York Times Magazine. A partir du milieu des années 1960, Pynchon publiera régulièrement des préfaces ou des critiques pour un grand nombre de romans ou d'essais. L'un des premiers billets de cette longue série est une critique du Hall de Warlock qui paraît aux côtés des commentaires de sept autres écrivains dans un reportage consacré aux romans injustement méconnus intitulé « A gift of books » dans le numéro de décembre 1965 du magazine Holiday.

 

Le second roman de Pynchon, Vente à la criée du lot 49, paraît quelques mois plus tard en 1966. Il reçoit le prix de la Fondation Richard et Hilda Rosenthal peu après sa publication. Son intrigue suit les traces d’un ancien service postal secret connu sous le nom de « The Tristero » ou « Trystero » sur fond de parodie de drame jacobéen et de conspiration impliquant les os de GI américain de la seconde guerre mondiale.

 

En 1968, Pynchon fut l’un des 447 signataires de la « Writers and Editors War Tax Protest ». Deux pleines pages de publicité dans le New York Post et la New York Review of Books listaient le nom de ceux qui marquaient ainsi leur refus de payer le surplus de 10% d’impôt imputé à la guerre et affirmaient que l’engagement américain au Vietnam était moralement condamnable.

 

L'Arc en ciel de la gravité, publié aux États-Unis en 1973 constitue le roman le plus célébré de Pynchon. Considéré comme l’un des archétypes du postmodernisme en littérature, L'Arc en ciel de la gravité a suscité un grand nombre de commentaires et d’exégèses ; deux « guides du lecteur » (Fowler 1980 ; Weisenburger 1988) ainsi que des travaux artistiques lui sont même consacrés.

 

L’arc en ciel de la gravité remporte le National Book Award en 1974.

La même année, le jury a unanimement recommandé l’Arc en ciel pour le Prix Pulitzer dans la catégorie roman ; cependant les administrateurs du prix ont mis un veto à la recommandation du jury, estimant que le roman était « illisible », « surécrit » et « obscène ». Aucun prix ne fut décerné cette année-là (Kihss 1994). En 1975, Pynchon a décliné la médaille William Dean Howells de l’Académie américaine des Arts et des Lettres.

 

Au début des années 1990, Pynchon a épousé son agent littéraire, Melanie Jackson, une des petites-filles de Theodore Roosevelt. Son premier fils est né peu après en 1991. Le déménagement de Pynchon à New York, après les nombreuses années qu’il semble avoir passé entre Mexico et le nord de la Californie, a relancé l’intérêt des journalistes et surtout des photographes à son sujet.

 

Le quatrième roman de Pynchon est publié aux États-Unis en 1990. Il se déroule principalement en Californie dans les années 1980 et les années 1960. En 1988, Pynchon a reçu le MacArthur Fellowship.

 

Le cinquième roman est publié en 1997 aux États-Unis et traduit en 2000 en français.

 

En 1998, plus de 200 lettres écrites par Pynchon à son ancien agent, Candida Donadio, ont été données par un collectionneur privé, Carter Burden, à la bibliothèque Pierpont Morgan à New York. Ces lettres qui s’étalent de 1963 à 1982 couvrent quelques-unes de ses années les plus créatives. La bibliothèque Morgan avait originellement l’intention de rendre ces lettres accessibles aux chercheurs mais, suite à une demande de Pynchon, la famille Burden et la bibliothèque Morgan ont décidé de sceller ses lettres jusqu’à la mort de l'auteur (Gussow, 1998).

 

Le 6 décembre 2006, Pynchon participe, avec de nombreux autres auteurs de renommée internationale, à une campagne de soutien à Ian McEwan, impliqué dans une affaire de plagiat. Cette mobilisation a pris la forme d’une lettre adressée à son éditeur publiée dans le Daily Telegraph.

 

Il est aussi connu pour son refus de toute apparition publique : depuis les années 1950, très peu de photographies de son visage ont été publiées, ce qui a alimenté de nombreuses rumeurs, allant jusqu'à remettre en cause la réalité de son identité.

 

En 1997, peu après la publication de Mason & Dixon, il fut traqué et filmé par CNN. Irrité par cette invasion de sa vie privée, il accepta de donner une interview en échange de la non-diffusion de ces photographies. Lorsqu'on l'interrogea sur sa nature recluse, il répondit : « Je crois que reclus est un mot de code utilisé par les journalistes et qui signifie qui n'aime pas parler aux reporters ».

 

Le critique littéraire Harold Bloom a cité Thomas Pynchon comme un des plus grands romanciers américains de son temps, de pair avec Don DeLillo, Philip Roth et Cormac McCarthy.

 

La rédaction en parle

Le CosmoZ de Claro

Ecrivain, éditeur, ancien libraire, Claro a plus d'une corde à son arc. Traducteur de Thomas Pynchon, Salman Rushdie, Hubert Selby, il est autant "chasseur de trésors littéraires" qu'un formidable raconteur...

& aussi