C’est aussi à Rome que je conçus, pour la fois, l'idée d'écrire les Mémoires de ma vie ; j’en trouve quelques lignes jetées au hasard, dans lesquelles je déchiffre ce peu de mots « Après avoir erré sur la terre », passé les plus belles années de ma jeunesse loin de mon pays, et souffert à peu près tout ce qu'un homme souffrir, la faim même, je revins à Paris en 1800. Dans une lettre à M. Joubert j'esquissais ainsi mon plan : « Mon seul bonheur est d'attraper quelques heures pendant lesquelles je m'occupe d'un ouvrage qui seul peut apporter de l'adoucissement...