La rentrée littéraire étrangère est fort riche cette année. De Thomas Pynchon à Bret Easton Ellis en passant par Jim Harrisson ou encore Amitav Ghosh. De grosses pointures qui soulignent aussi une présence fortement américaine. Pour une première approche avant la sortie des ouvrages de Ken Follett, Salman Rushdie ou encore du dernier Philip Roth, suivez notre sélection à lire sans plus tarder.
Hommage aux grands ancêtres du roman noir, le dernier Thomas Pynchon se déploie dans la ville de Los Angeles, imprégnée des années soixante dix, offerte aux folies hippies. Décalage et esprit déjanté pour ce nouveau texte explosif. La ville est un des personnages du roman, offrant tout ce qu'elle a de plus déstabilisant, métaphore d'une Amérique qui vit une lente agonie.
Recueil de nouvelles dans lequel l'auteur dresse le portrait de trois destins solitaires. Auteur mondialement reconnu, Jim Harrisson a publié près d'une trentaine d'ouvrages, il signe ici trois textes qui mettent en scène autant d'existences étonnantes qui s'épanouissent dans la beauté de la nature, des mots et des sens.
Troisième volet de l'autobiographie fictionnelle de l'auteur. Entre pudeur et examen approfondi de l'être humain. Des notes issues des carnets personnels de l'auteur ponctuent ce texte où le sentiment du narrateur se trouve pris entre l'attachement à son pays et une sorte d' écoeurement par rapport au système présent. Le Prix Nobel de Littérature 2003 nous offre un texte très émouvant où il questionne à travers son double l'écriture et le principe de l'existence.
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Dernier roman de l'auteur britannique dont on se souvient de No Smoking paru aussi cette année en France. Deux histoires s'entrechoquent, celle de Dave, chauffeur de taxi londonien, vivant de lourds problèmes relationnels avec son ex femme et parallèlement, celle d'une société du futur où la mémoire du personnage devient celle d'un prophète. Comme à son habitude, ce texte prône la carte du pessimisme.
Le rêve de Linda B est impossible. Les lois de l'Etat albanais lui interdisent de visiter la capitale de son propre pays. Linda B, telle Eurydice, retenue aux Enfers. Toutefois, une passeuse tente de l'arracher à ce terrible destin. L'Entravée, Requiem pour Linda B est une oeuvre majeure d'un très grand écrivain. Un texte qui marie avec érudition et intelligence les mondes des mythes et de l'histoire contemporaine.
La séquence du film d'Hitchcock, Psychose où Janet Leigh est poignardée par Anthony Perkins inspire le début et la fin du dernier roman de Don de Lillo. Un étonnant questionnement sur l'existence de la réalité. Un roman très serré avec trois personnages dont l'universitaire à la retraite Richard Esler qui part en plein désert pour vivre une retraite spirituelle. Déroutant sous bon nombre d'aspects, le dernier texte de Don de Lillo manie avec intelligence différents registres. Enfin, le personnage de Jessie qui disparaît mystérieusement, rappelle celui de Body Art. Don de Lillo souligne que rien n'est finalement tout à fait controlâble.
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L'écrivain argentin, découvert en France en 2006 avec Mantra revient avec Le Fond du Ciel. Un roman décrit par beaucoup comme mélancolique, surprenant, illuminé par l'amitié de deux écrivains de science-fiction. Hommage à Philippe K, Dick, J.G Ballard, ou encore 2001 l'Odyssée de l'Espace.
Nouveau roman de celui qui nous avait enchanté avec Le Pays des Marées, Les Feux du Bengale ou encore Le Palais des Miroirs. Premier tome d'une trilogie, Un Océan de Pavots offre au lecteur toute la jouissance du romanesque. Il voyage au coeur du XIXème siècle au moment où des déshérités quittent l'Inde, vers l'ailleurs, ce fol espoir. Etonnant huis clos qui rappelle une nouvelle fois les richesses d'une littérature indienne qui se porte à merveille.
Récit d'un romancier qui tache d'écrire un livre sur l'Holocauste. Le dernier roman de Yann Martel, auteur de l'Histoire de Pi bouscule les idées reçues. De la gaiété apparente aux ténèbres les plus angoissantes, un texte qui laisse sans voix. Ce roman est le fruit de nombreuses recherches et de visites à Auschwitz. Martel utilise enfin les métaphores animales pour parler de la Shoah. Vaste entreprise qui questionne et trouble.
Vingt ans après Moins que Zéro, le lecteur retrouve la bande de drôles de types avec au premier plan Clay. De nouveau narrateur dans ce texte, il souligne que le temps a passé. Suite(s) Impériale(s) aborde avec vigueur la question du néant et du vide. Les personnages, comme des coquilles vides, dénuées de toute profondeur, soulignent le mal être du monde en général et d'Hollywood en particulier. Les mauvaises langues disent que l'auteur a atteint avec ce livre une littérature "moins que zéro". Les amateurs de grand récits lyriques passeront leur chemin, ceux qui considèrent qu'un livre est le reflet d'une époque trouveront ici l'expression de la vacuité sans limite... mais faut-il un non-livre pour le "dire"?
Vice caché de Thomas PynchonLes jeux de la nuit de Jim HarrissonL'été de la vie de John Maxwell CoetzeeLe livre de Dave de Will SelfL'entravée, Requiem pour Linda B d'Ismail KadaréPoint Oméga de Don de LilloLe Fond du ciel de Rodrigo FresanUn Océan de Pavots d'Amitav GhoshBéatrice et Virgile de Yann MartelSuite(s) Impériale(s) de Bret Easton Ellis
Les lauréats du Prix Mare Nostrum 2024 vient de livrer la liste de ses lauréats. Chaque lauréat recevra une dotation de 2 000 € pour sa c
Légende photo : en haut de gauche à droite : Deloupy (Les Arènes), Carole Maurel (Glénat), Pierre Van Hove (Delcourt/La Revue Dessinée), Sébast
La Centrale Canine décerne chaque année son Prix Littéraire aux 3 meilleurs ouvrages mettant à l'honneur la relation humain-chien.
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