À livre ouvert : Les Carnets intimes de Logan Mountstuart
- Année de publication : 2004
- Genres :
Littérature étrangère
Fiction
- Nombre de page : 608 pages
- Prix éditeur : 8,50
- ISBN : 2020617137
- Source : Amazon
Résumé
"Relire mes vieux journaux intimes est à la fois une source de révélations et de chocs. Je n'arrive pas à voir un lien entre cet écolier et l'homme que je suis aujourd'hui. Quel type morose, mélancolique, troublé j'étais. Ce n'était pas moi, si ?" Logan Gonzago Mountstuart aura la vie incroyable que sous-entend l'originalité de son nom. De cette vie qui traverse "le siècle des grands abattoirs", William Boyd nous propose l'inventaire quasi exhaustif, choisissant pour ce huitième roman la mise en abîme parfaite : un écrivain présentant le journal intime d'un autre écrivain. Ainsi, le journal des aventures humaines de Logan débute le 10 décembre 1923 pour s'achever au cours de l'année 1991, fait de plus ou moins brefs chapitres d'une vie mouvementée, le tout assorti de notes historiques et d'un index. Le parti pris de certains écrivains, avec un tel sujet, aurait peut-être été de choisir une vie de platitude pour son personnage. William Boyd n'en fait rien et réaffirme ses talents de conteur : mêlant fiction et réalité, Logan Mountstuart vivra, dans le désordre, une éducation à Oxford, l'expérience de l'écriture, l'ascension et le déclin, la guerre d'Espagne, l'amitié, la Seconde Guerre mondiale, l'enferment, l'amour, les mouvements d'extrême gauche des années soixante-dix, le désamour, le sexe et la mort. Il croisera Picasso, le duc de Windsor, Virginia Woolf, Hemingway, Joyce et bien d'autres, réels ou fictifs. Une vie racontée par lui-même, sans complaisance, toute entière aspirée par ce désir d'une trace du vécu.
Cet effort de mémoire, William Boyd nous le raconte sans emphase, évitant le piège de l'exercice de style, n'écartant pas l'ingénieux procédé de l'ellipse ou de l'oubli (ah, la mémoire !). La vérité documentaire de son roman nous attache au cœur son rédacteur et les êtres qu'ils croisent. On en vient alors à penser qu'à travers l'être humain qui s'offre en confession dans ce livre, c'est l'humanité, cette fibre de nous-même, que William Boyd expose, toute nue, avec beaucoup de talent. --Hector Chavez
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