Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence
- Année de publication : 2016
- Genres :
Biographie
Littérature étrangère
Théâtre
Poésie
- Nombre de page : 216 pages
- Prix éditeur :
- ISBN : B01EQ57WAA
- Source : Amazon
Résumé
De tous les écrits de Montesquieu, c’est celui qui est resté le plus populaire. Le temps n’en a point affaibli la célébrité. Depuis d’Alembert qui veut qu’on l’intitule : Histoire romaine à l’usage des hommes d’État et des philosophes, jusqu’à Villemain qui l’appelle un monument du grand art de composer et d’écrire, l’éloge est universel. C’est une œuvre classique qu’on met entre les mains des jeunes gens comme un modèle achevé.
Bien des causes expliquent ce succès : le sujet; c’est l’histoire de ces Romains qui ont marqué le monde entier de leur empreinte ; la forme, qui permet de saisir en raccourci la longue histoire de l’enfance, de l’âge mûr, de la vieillesse et de la mort de ce peuple puissant qui durant tant de siècles occupa l’univers de sa gloire et de ses malheurs; le style, formé sur les classiques latins; la vivacité et la profondeur des réflexions qui, en quelques mots, résument des volumes entiers. C’est un de ces chefs-d’œuvre littéraires qui sont l’honneur d’un siècle et d’un pays.
La Harpe suppose, je ne sais sur quel fondement, que les Considérations faisaient partie du plan primitif de l'Esprit des lois. « Il est probable, dit-il, que l’auteur se détermina à faire de ces Considérations un traité à part... afin que les Romains seuls ne tinssent pas trop de place dans l’Esprit des lois, et ne rompissent pas les proportions de l’ouvrage. » La supposition n’a rien d’invraisemblable ; mais il est tout aussi naturel de croire que Montesquieu, grand admirateur de Florus et de Tacite, a été séduit par l’idée de rivaliser avec eux, et qu’il a voulu s’essayer sur un beau sujet et se faire la main avant d’achever l’Esprit des lois.
Suivre le peuple romain au travers de toutes les révolutions qu'il a subies n'était pas une idée nouvelle ; des réflexions générales sur les institutions romaines n'étaient pas, non plus, chose inconnue. Montesquieu a eu plus d'un précurseur dans cette voie; son mérite est de les avoir égalés ou dépassés.
Laissons de côté les admirables considérations de Polybe, quoique Montesquieu en ait profité plus d’une fois ; il est aisé de voir qu’en écrivant la première moitié de son livre l'auteur a eu sans cesse Florus sous les yeux. Il ne lui a pas emprunté seulement des vues ingénieuses ou profondes, il en a imité le style brillant et concis.
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