Résumé
Au travers de ce recueil de textes, écrits pour la plupart entre 1940 et 1950, l'auteur du Meilleur des mondes s'interroge sur les diverses dimensions de la vie spirituelle et ses possibles prolongements politiques. Des textes brefs, incisifs, rassemblant des réflexions sur les sujets les plus variés. La sainteté, la religion de Shakespeare vues à travers certaines de ses pièces comme La Tempête, sont tour à tour envisagées et servent d'ingrédients à la méditation d'Huxley. Il y interroge la nature des pratiques spirituelles, nos conceptions du bien et du mal, y fait également le récit de certains instants, de certaines expériences sur la perception du réel. Deux poèmes ferment la marche ; le second, Lignes, s'achève ainsi :
Mais toujours, dans la frénésie de poussière,
Toujours, par-dessus cette stupidité rugissante,
Cette impétueuse absence de but, éclipsée
Mais inamovible, la Grande Ourse familière
gravite autour d'un feu fixe.
Le carnet de bord spirituel d'un "agnostique" qui déclarait néanmoins : "Dans certaines circonstances favorables, devant certains paysages, certaines oeuvres d'art ou certaines personnes, je sais qu'il y a un Dieu au ciel et que tout va pour le mieux en ce monde." --François Angelier