Nous, les femmes arabes, vivons dans une culture qui nous est fondamentalement hostile.
Face à ce constat, la journaliste égyptienne Mona Eltahawy, elle-même emprisonnée, battue, sexuellement agressée sur la place Tahrir en 2011, a décidé de prendre la parole.
Dire la difficulté de vivre dans une société patriarcale qui diabolise la femme, la cache, la rejette.
Dire la situation de ces femmes forcées de porter le hijab et le niqab, embarquées en pleine rue pour un " test de virginité ", battues, violées, excisées, mutilées.
Dire que si le monde arabe hait ses femmes, c'est parce qu'il les craint. Qu'il craint ce qui se trouve sous le voile, le nie, piétine son existence, sous prétexte de mieux le préserver.
Parler pour libérer la parole féminine. Car comme nous le rappelle Mona Eltahawy : l'acte le plus subversif qu'une femme puisse commettre est de parler de sa vie comme si elle importait réellement.