Jeunes cadres sans tête
- Année de publication : 2003
- Genres :
- Nombre de page : 176 pages
- Prix éditeur : 14,70
- ISBN : 2715224281
- Source : Amazon
Résumé
Voilà de quoi alimenter les partisans dune rentrée sociale explosive ! Ici, pas dappel à linsoumission, à la grève ou à l'altermondialisation, mais juste un roman sur le monde de lentreprise. Juste un livre avec des mots, beaucoup, beaucoup dhumour et un gros zeste de cruauté. Saupoudré dun cynisme indispensable pour ne pas sombrer dans le désespoir tant la société décrite par Jean Grégor – au vitriol – ressemble à celles que nous connaissons tous, avec sa médiocrité, et surtout ses nouvelles valeurs appelées "rentabilité" ou "gestion humaine". Nous voilà dans une société lambda, avec ses règles, ses habitudes, ses syndiqués, son paternalisme, ses anciens
un côté "PMI à la française" où les collègues du héros, Consse, sappellent Stupe, Merette ou Bédoche. Une société à réformer, à transformer. Arrivent alors les hommes sans tête, les "Hostine" ou "Grine-Voude"
Faut-il y voir une critique du management à laméricaine ? Toujours est-il que la métaphore est partout. On rit beaucoup devant cette violente critique et on suit pas à pas le chemin de Consse pour devenir lêtre humain et non "lexécutant-exécuté sur lautel de la performance" quil voulait être au début du roman
Ironie du sort, cest le seul qui ne gardera que sa tête
il sera une tête (pensante) sur laquelle il faudra bien greffer un corps. Quand est-on humain ? Quand on a perdu son corps ou perdu sa tête ?
Ce livre est aussi un récit imagé de lutte. Lutte des salariés avec la nouvelle direction pour garder un minimum de rapports humains. Lutte de ceux qui voient leur tête tomber (au sens propre et figuré, bien sûr) face aux nouvelles règles. Lutte de lêtre humain face à la machine sans tête quest devenue lentreprise
La fin, pourtant tragique, pourrait sembler mettre sur un terrain dégalité ces deux mondes, ces deux conceptions de vie. À chacun den tirer les conclusions sur ce quil y a à changer
ou à garder ? --Marine Segalen
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