Joue avec moi... Tome 1

Résumé

Quand Jessica rencontre Sam pour la première fois, elle le trouve certes très beau, mais prétentieux, orgueilleux et totalement superficiel !

Et quand Sam la voit débarquer à sa table, elle est loin d'être à son goût. Mal coiffée, mal habillée, elle ressemble à toutes ces filles insignifiantes qu'il croise tous les jours sans même leur jeter un regard.

Rencontre explosive, haute en couleur, entre deux personnes diamétralement opposées, qui vont user et abuser chacun leur tour, dans l'art du jeu, du pouvoir, de la séduction et de l'érotisme.

Extrait:

C'en est trop... Je ne puis continuer de l'ignorer. La fatigue, la colère, les nerfs... Tout explose.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez...
- Fermez-la ! le coupé-je en me levant.

Ses yeux deviennent de plus en plus menaçants, mais je n'en ai cure. Qu'il aille au diable, après tout ! Merde à la fin, je craque !
- Non mais vous vous prenez pour qui ? Vous pensez pouvoir continuer de m'insulter ainsi, sans que je réagisse ? Ce n'est pas parce que vous avez un certain physique de don Juan qu'il faut vous la jouer « I'm the best », non mais...
- Vous savez à qui vous parlez ? Il se rapproche dangereusement de moi, mais je ne me laisse pas impressionner.
- Oh oui, j'en suis parfaitement consciente. Je parle à un homme prétentieux orgueilleux, imbu de sa propre personne, qui, parce qu'il est COLONEL, s'octroie le droit de rabaisser les gens qui ne lui plaisent pas. Mais laissez-moi vous dire deux ou trois petites choses, COLONEL. D'une part, du fait de votre statut social, vous êtes censé être à l'écoute des autres, pas les tourmenter comme vous le faites. Aider et protéger les personnes qui vous entourent, et non pas leur imputer une faute lorsque VOUS êtes en tort : ça vous parle, ça ? Deuxièmement, nous avions rendez-vous à neuf heures, et vous osez me hurler dessus parce que j'ai finalement pris la décision d'aller aux toilettes, alors que vous étiez visiblement en train de prendre tranquillement votre petit déjeuner ? Entre parenthèses, il devait être excellent, ce breuvage, pour me faire poireauter plus de deux heures dans le couloir, non ? Je ne suis peut-être pas à votre goût mais sachez que le jour où vous aurez les moyens de mettre quelqu'un comme moi dans votre lit, vous pourrez émettre l'éventualité, et je dis bien EMETTRE L'EVENTUALITE d'être considéré comme un homme. Parce qu'en attendant, vous n'êtes qu'un sale petit gamin capricieux, qui a très certainement été élevé en lisant des « livres Harlequin » quand il était petit. Mais laissez-moi donc vous dire une dernière chose, CO-LO-NEL. VOUS ne m'impressionnez pas, loin de là, d'ailleurs. VOUS ne me faites pas peur, et une fois que j'aurai passé cette porte, nul doute que je n'aurai AUCUN mal à oublier votre existence, tant elle semble insignifiante.
Il reste sans voix, je l'ai visiblement mouché. C'est encore meilleur que de l'avoir giflé !
- Sur ce, continué-je en me levant, j'ai terminé de remplir le formulaire. Vous avez quarante-huit heures pour le remettre à votre assurance. Bonne journée !
Je retire la première page du constat d'un coup violent, la pose sur le bureau puis pars sans me retourner, non sans entendre derrière moi un « On se reverra ».