Les premières civilisations ont conçu la liberté comme celle d'un seul homme, le tyran. C'est l'âge du despotisme oriental. Apparaît ensuite la culture gréco-romaine, aristocratique : quelques hommes sont libres. Avec le christianisme surgit la conscience que tout homme est libre en son for intérieur. Cependant, cette liberté formelle n'implique pas l'abolition du servage et des privilèges. Ce n'est qu'avec l'institution de l'État de droit que la liberté devient enfin effective.
Démonstration géniale par sa cohérence, ce texte apparaît aussi comme une justification a posteriori de l'impérialisme occidental, et comme un monument d'européano-centrisme : dans les pages consacrées aux Indiens d'Amérique, le lecteur découvrira quelques perles... --Paul Klein