LE JUIF ET SON PROCHAIN d'après la Bible: Souviens-toi de ce que t'a fait le Bon Samaritain !

Résumé

En découvrant, à travers l’épopée du peuple « inventeur du dieu unique », les codes et prescriptions qui fondent la morale juive, j’ai eu le sentiment de découvrir en Yahvé un Grand ordonnateur de feuilles de route. Une route rigoureusement balisée, avec ces bornes et ces « haies » de protection qu’en hébreu on appelle des "syagim".
Ces pages, cependant, relatent un cheminement sans « balises », avec tours et détours, à travers l’Ancien Testament et autres textes d’auteurs juifs (anciens et contemporains), le cheminement d’une pensée et d’une parole libres.
Au bout de plusieurs années passées à glaner sur les terres de la littérature juive, telle Ruth, l’étrangère moabite, glanant sur les terres de Booz, l’auteur, laïc impénitent, tente ici une lecture profane, et, somme toute, de profane. D’aucuns, esprits libres ou angéliques penseurs, déplorent l’indifférence, chez leurs pairs musulmans, pour tout ce qui fonde le judaïsme :
« Je cherche en vain, à la lumière de la bougie, le moindre intellectuel, historien, théologien ou philosophe musulman qui se soit spécialisé dans quelque domaine que ce soit qui relèverait de la connaissance du monde juif, de son passé ou de sa pensée. Pourquoi cette asymétrie ? A quoi rime cette mise en quarantaine qui n’a que trop duré ? A quoi tout cela tient-il ? Je ne demande sincèrement qu’à obtenir une réponse à cette énigme… » (Victor Malka, Avons-nous assez divagué… Lettre à mes amis musulmans, Albin Michel 2006).
A ce constat, un islamologue tunisien est venu, à juste titre, apporter sa caution : « La ritualisation excessive de l’islam a maintenu exégètes, intellectuels et programmes éducatifs en dehors de l’enseignement de la Torah et des Evangiles (…) Il y a chez les musulmans une rétention honteuse et injustifiée pour aller à la découverte de ces Livres (…) C’est en l’absence de cette culture, c’est de cette ignorance que provient leur position défensive. » (Youssef Seddik, Cet islam des lumières qui peine à devenir, Ed. de L’Aube, 2004).
Alors, disons que l’auteur, ni théologien ni philosophe, se propose, ici, d’apporter un élément de réponse à « l’énigme » ainsi posée…
S.G.