12-17 juin 2017 : le Festival international du film d’animation d’Annecy met la BD à l’honneur

L’édition 2017 du Festival d’Annecy, qui se déroulera du 12 au 17 juin, se penche sur la question des liens historiques entre la BD et l’animation lors d’une table ronde, et propose de découvrir, dans différentes catégories, des œuvres animées adaptées de bande dessinées d’auteurs français et étrangers. Cette année les amateurs de bandes dessinées seront ravis.

Une table ronde : L’art de raconter, de la BD à l’animé

En compagnie d’auteurs de bandes dessinées tels que Lewis Trondheim, Guy Delisle, Arthur de Pins ayant un pied dans le cinéma d’animation, le Festival d’Annecy abordera autour d’une table ronde les distinctions entre ces deux modes d’expression. La bande dessinée et le cinéma d’animation sont deux arts graphiques. C’est probablement pour cette raison que ces deux formes d’expression sont souvent confondues dans le discours populaire. Pourtant, raconter une histoire destinée à un lecteur et faire de même pour un spectateur imposent le recours à une panoplie de procédés fort différents. Avec l’aide de ces spécialistes vous découvrirez toutes les subtilités de ces deux mondes graphiques.

Les intervenants de cette table ronde

Guy Delisle adapte un épisode bien connu des lecteurs de son Guide du mauvais père (Delcourt, 2013), relatant la livraison – tardive – d’un cadeau par la petite souris… L’artiste québécois qui a débuté dans l’animation (il y fait d’ailleurs référence dans, Pyongyang (L’Association, 2003)) a retrouvé les studios, en l’occurrence ceux de l’Office national du film canadien (ONF) en partenariat avec Sacrebleu productions en France, pour un projet enthousiasmant, Les Chroniques du 9e art : quatre courts-métrages réalisés donc par Guy Delisle, Lewis Trondheim, Aude Picault et Zviane, qui seront diffusés sur Canal+ en France.

Lewis Trondheim plonge avec Chronique panoramique dans les pensées des passagers d’un train. Le court métrage sera projeté lors de la cérémonie d’ouverture du Festival, lundi 12 juin, avant le long métrage d’Arthur de Pins et Alexis Ducord Zombillénium.

Aude Picault met en scène l’un des récits aigres-doux dont elle a le secret, dans L’amour libre

L’auteure québécoise Zviane adapte l’une de ses BD dans un film hilarant sur ses souvenirs de jeunesse, La pureté de l’enfance

Autre intervenant de cette rencontre, Arthur de Pins, pour Zombillénium, (Maybe Movies) l’adaptation de sa série éponyme publiée dans Spirou (Dupuis). Le film fera donc l’ouverture du festival où il sera également en compétition. Il sera par ailleurs présenté au Festival de Cannes en sélection officielle, lors d’une « séance pour les enfants ».

Trois  longs-métrages en compétition à Annecy sont des adaptations de BD

• Dans un recoin de ce monde, de Sunao Katabushi, tiré d’un manga de Fumiyo Kouno (Kana) se déroulant à Hiroshima durant la Seconde Guerre mondiale.
• A Silent Voice, de Naoko Yamada, autre adaptation d’un manga traitant du harcèlement scolaire (Ki-oon).
• Ethel et Ernest, de Roger Mainwood, anime le roman graphique de Raymond Briggs (Grasset), célèbre auteur jeunesse britannique, dans lequel il retrace la vie de ses parents, de leur rencontre à la fin de leur vie.

La BD au cœur des Séances Spéciales du Festival

• Le grand méchant renard et autres contes (Folivari), de Benjamin Renner (Ernest et Célestine) et Patrick Imbert, compilation hilarante de trois histoires adaptées de la bande dessinée (Delcourt) du même Benjamin Renner qui sortira en salles le 21 juin.
• Blame ! adaptation grand écran du manga de science-fiction (Kôdansha) mêlant informatique et génétique, réalisé par Hiroyuki Seshita et Tadahiro Yoshihira.
• Mutafukaz, BD noire de Guillaume Renard (Ankama), qu’il a adapté pour le cinéma avec un co-réalisateur japonais, Shojiro Nishimi.

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