1959. Le film de Federico Fellini, la Dolce vita, fait scandale en Italie, dans un pays pudibond tenu par l’Église ; il remporte la Palme d’or à Cannes en 1960. Son succès signe le début d’une ère pleine de promesses et de libertés qui rompt avec les années de pauvreté de l’après-guerre.
« Caresses mouillées, baisers surpris sur des lèvres
rieuses, mises en plis trempées, gaieté et trouble mêlés, les invités qui
plongent les uns après les autres transforment la soirée en orgie candide,
drôle et de bon aloi, bien éloignée de celle amère, désenchantée, qui clôt La Dolce Vita. Les robes deviennent
transparentes, fleurs déployées sous lesquelles on devine les corps. Les hommes
se débarrassent de leurs costumes noirs imbibés et s’empressent d’aider les
sirènes improvisées pendant qu’elles crient en se débattant, Rimmel défait et
rouge à lèvres...