Résumé
Texte de l'intimité et de la solitude à la fois, ce roman en demi-teinte, à l'écriture fluide telle une aquarelle, se présente comme une histoire autobiographique. Une tranche de vie dans laquelle le narrateur se met en scène sans détour et se nomme Éric Holder. À travers sa rencontre avec Geneviève Bassano, confrontation épistolaire de prime abord, Holder nous livre un peu de son quotidien, de ses lieux, de son univers, où la liberté de prendre la route tel un vagabond, un éternel exilé, est essentielle. Toujours occupé à donner sa version des choses, l'auteur en partance fait preuve d'un sens aigu de l'observation. Il compose son livre à partir de lettres, de souvenirs, du passage du temps et de son effet sur les gens.
Tu parles, que je me rappelais, j'ai beau avoir la mémoire neuve, Tout ce qui n'est pas écrit disparaît, c'est le titre d'un formidable recueil d'entretiens de James Salter, et je savais de quoi nous allions causer : de rien.
Geneviève Bassano, la correspondante, lectrice assidue des romans de Holder, survient dans la vie de l'auteur en avril 1996. Sa première lettre éveille la curiosité du narrateur et provoque une entrevue. Geneviève l'invite à séjourner dans sa demeure, lieu qui deviendra de façon passagère "la pièce où vivre. Où savoir vivre". --Nathalie Jungerman