Quoi de mieux en ces débuts d’été que de se faire frissonner un peu en toute sécurité. Suspens, sang, crime et angoisse ; voilà les ingrédients d’un bon thriller, celui qu’on ne peut reposer avant d’en avoir dénoué l’intrigue. Découvrez notre sélection de quelques livres que vous ne lâcherez pas cet été!
De quoi ça parle ? Aux alentours de Grenoble, une voiture finit sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans le coffre, le corps d'une femme. A la station-service où a été vu le conducteur pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l'homme n'est pas le propriétaire du véhicule. Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L'institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. Sa vie ? Un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L'Inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d'Opale, et le traumatisme de l'enlèvement de sa fille Sarah. L'agression soudaine de son mari va faire resurgir le pire des quatre années écoulées. Dans le vent, le sable et le brouillard, une question parmi d'autres se pose : vers qui, vers quoi se tourner, quand l'unique vérité est que tout vous devient étranger ?
Pourquoi on aime ? Thilliez fait partie de ces auteurs de thriller incontournables. Son dernier livre ne fait que confirmer sa réputation de maitre du genre. La trame de l’histoire est totalement maitrisée, plus l’histoire avance, plus l’écrivain fait tourner la tête de ses lecteurs. L’auteur est un spécialiste de cette technique. Roi de l’illusion et des énigmes le lecteur n’y voit que du feu. Le découpage des chapitres est efficace et permet de créer au fil des pages ce principe de page turner, si important dans le thriller. Les scènes sont toutes extrêmement dynamiques et les descriptions réalistes sont accompagnées d’une écriture sans fioriture, ce qui peut parfois, on l’avoue, vous glacer le sang. Les 528 pages passent à grande vitesse. Malgré un final incroyable, les mystères restent en tête longtemps après avoir refermé l’œuvre.
De quoi ça parle ? Quand le commandant Corso est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique. Il a tort : c’est d’un duel qu’il s’agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin. Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu’un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d’un flic peut totalement basculer, surtout quand il s’agit de la jouissance par le Mal.
Pourquoi on aime ? Jean Christophe Grangé nous emmène dans un milieu ou plaisir et souffrance sont liés. L’auteur a su faire des recherches poussées sur le milieu du sadomasochisme afin d’immerger au mieux possible son lecteur, dans cette sombre histoire. Ce pari est totalement reussi, les scènes de malaise où une ambiance lourde traine, sont nombreuses et ajoutent un véritable plus au roman. Cette enquête à l’intrigue complexe n’est pas pour les âmes sensibles. Si Jean Christophe Grangé nous a habitué à l’épouvante de certains moments ici le gore et le hard sont à leur paroxysme. Malgré ça, le lecteur est en proie au suspens. Une seule envie, tourner les pages, découvrir la suite et bien sûr, avancer dans cette enquête obscure.
De quoi ça parle ? La pièce empeste les œufs pourris. L'air est lourd de la fumée des tirs. Tout le monde est transpercé de balles, sauf moi. Je n'ai même pas le moindre bleu. Stockholm, sa banlieue chic. Dans la salle de classe d'un lycée huppé, cinq personnes gisent sur le sol, perforées de balles. Debout au milieu d'elles, Maja Norberg, dix-huit ans à peine, élève modèle et fille de bonne famille. Son petit copain, le fils de la plus grosse fortune de Suède, et sa meilleure amie, une jolie blonde soucieuse de la paix dans le monde, figurent parmi les victimes, ainsi que Samir, brillant fils d'immigrés décidé à s'affranchir de sa condition. Neuf mois plus tard, après un battage médiatique qui a dépassé les frontières suédoises, le procès se tient. Mais qui est Maja ? Qu'a-t-elle fait, et pourquoi ?
Pourquoi on aime ? Coupable ou innocente ? Maja nous parle de cette tragédie, où elle s’est retrouvée piégé. Malin Persson Giolito construit son roman sur deux plans, le procès d’une tuerie et le passé de son personnage principal. Derrière le procès de ce carnage en salle de classe l’auteur critique une société où les inégalités sociales résident, où l’argent est plus désirable que le bonheur de sa famille. Pas à pas, l’auteur nous invite à rentrer dans la vie de Maja, découvrir sa personnalité, sa relation toxique avec Sebastian, son incarcération et bien sur sa confrontation au tribunal. Le lecteur est perdu et se retrouve face à un personnage qui se veut autant coupable qu’innocente. La vision neutre de l’auteur permet aux lecteurs de se faire son propre avis sur l’intrigue meurtrière. Le rythme assez lent permet de se sentir totalement impliqué et proche des personnages. On apprend à les connaitre, les détester, s’y attacher. Alors coupable ou innocente ? A vous de le découvrir.
De quoi ça parle ? Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L'ex-flic borgne à l'humour grinçant - personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur - en profite pour faire l'apprentissage tardif de la paternité. Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu'il a une approche très personnelle de cette responsabilité. Pour ne rien arranger, l'ancien limier apprend le décès de son vieux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer. Pour Mc Cash, l'erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami ?
Pourquoi on aime ? Mc Cash est de retour. Son humour noir et ses fameuses reparties aussi ! Il a maintenant la cinquantaine et se retrouve avec une fille adolescente sur les bras. La mort étrange de son ami Marco le conduit en Grèce dans une sombre enquête sur fond de trafic de migrants et de corruption. Le déroulement de cette œuvre à suspens est classique mais fonctionne très bien. L’auteur fait le choix d’abord de présenter les personnages, hauts en couleurs, et l’intrigue dans une première partie assez lente. Il enchaine ensuite une deuxième partie où le temps défile à vitesse grand V, jusqu’au final et à la découverte des véritables causes de la mort de Marco. Cette structure, bien qu’assez habituelle, fonctionne très bien et tient le lecteur en haleine du début à la fin.
De quoi ça parle ? Les Doges, un lieu-dit au fin fond des Cévennes. C’est là qu’habite Gus, un paysan entre deux âges solitaire et taiseux. Ses journées : les champs, les vaches, le bois, les réparations. Des travaux ardus, rythmés par les conditions météorologiques. La compagnie de son chien, Mars, comme seul réconfort. C’est aussi le quotidien d’Abel, voisin dont la ferme est éloignée de quelques mètres, devenu ami un peu par défaut, pour les bras et pour les verres. Un jour, l’abbé Pierre disparaît, et tout bascule : Abel change, des événements inhabituels se produisent, des visites inopportunes se répètent.
Pourquoi on aime ? A travers ce polar Franck Bouysse nous offre un roman psychologique et sociologique très intense. Il nous plonge au cœur des Cévennes dans un huis-clos, loin de tout aux cotés de Gus. Le lecteur découvre sa vie rythmée par le temps et les animaux. Nous découvrons la vie quotidienne des agriculteurs, où la solitude et le travail sont les maitres mots de leur existence. Néanmoins, avec une plume saisissante l’auteur décrit merveilleusement la nature environnante, les paysages, l’odeur des champs. La poésie de Franck Bouysse fait face à la rudesse du monde agricole. Le lecteur est totalement transporté. On découvre avec plaisir ses deux voisins et leurs secrets les plus lourds. Ce roman inquiétant et sombre, est un également un hymne à la nature et aux hommes, qui ravira de nombreux lecteurs.
De quoi ça parle ? Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.
Pourquoi on aime ? Mamie Luger faisait une petite apparition dans un ancien roman de Benoit Philippon « Cabossé ». Aujourd’hui l’auteur lui dédit un livre à la fois drôle et bouleversant, qui vaut vraiment le détour. Il faut dire que cette femme a eu une vie haute en couleur, pleine d’aventures et de drames. Cette grand-mère de 102 ans raconte sa vie et ses secrets à l'inspecteur Ventura lors d’une garde à vue. L’auteur évoque des sujets aussi forts que le viol, l'infertilité, l'avortement avec cette femme qui ne mâche pas ses mots et sait y ajouter une bonne dose d'humour. Ce qui est sûr c’est qu’à son âge Berthe a vu beaucoup de choses, elle a connu les deux guerres, a eu plusieurs maris et quelques cadavres sous son plancher. Derrière un récit attendrissant et violent le message de l’auteur reste clair, si un homme vous malmène il ne faut pas se laisser faire, et agir. (Peut-être pas à l’extrémiste comme Berthe !) Une belle surprise à ne pas louper
De quoi ça parle ? Deux sœurs, Alice, 20 ans, et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante. Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle. Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ? Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Pourquoi on aime ? Voici un polar noir qui vous fera très probablement frissonner. Un crime est commis, c’est l’occasion pour Martin Servaz de relier cette affaire à un autre crime qui le hante aujourd’hui encore. L’intrigue est glaçante et saisit constamment le lecteur. Ici, il est question d’adulation. L’histoire nous parle de deux sœurs subjuguées par un auteur de romans policiers et d'un fan prêt à tout pour lui. L’écriture de Servaz est toujours aussi fluide et saisissante, et fait de lui est des grands noms du thriller. La construction du roman entre le passé et le présent concerne autant le crime que le policier, ce qui est très intéressant pour le lecteur. On constate alors les changements qui ont subvenu dans l'organisation du système judiciaire et les méthodes utilisées pour mener une enquête ou appréhender un suspect. Cet excellent polar est tout aussi poignant que passionnant. On vous assure que refermer ce livre sera une véritable torture pour tout amateur de romans à suspens.
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