Alors que le festival de la BD d'Angoulême ouvre ses portes après une polémique qui a abouti à l'annulation d'une exposition consacrée à Bastien Vivès, Daniel Sarfati s'interroge sur cet auteur de BD devenu infréquentable. Il découvre son dernier album Dernier week-end de janvier (Casterman), et en livre un avis mitigé. S'il loue la qualité du dessin en clair-obscur, il ne peut que déplorer la faiblesse de la narration.
Les BD de Bastien Vivès sont devenues introuvables.
Dans cette librairie, ne reste que l’album « Dernier week-end de janvier ».
C’est de saison.
L’histoire d’un auteur de BD invité au Festival d’Angoulême. Il s’ennuie ferme entre dédicaces et gueuletons avec ses collègues.
Dans cette petite ville de province, il n’y a pas beaucoup d’endroits où s’amuser lorsque la nuit tombe.
Notre auteur, qui est descendu dans un sinistre hôtel Mercure, va tomber amoureux de l’épouse d’un de ses admirateurs qui le harcèle pour des dessins originaux.
Cette femme est médecin ORL ( je n’ai reconnu aucune de mes consœurs), ce qui tombe bien, car notre dessinateur de petits Mickeys a une otite. Ils vont vivre une brève histoire d’amour passionnée.
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Le scénario est indigent.
Le graphisme est somptueux.
Bastien Vivès est un grand artiste qui manie de façon remarquable le clair-obscur, mais je lui conseille pour son prochain album de travailler avec un véritable écrivain.
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Bastien Vivès devait, justement, être l’invité d’honneur du prochain Festival d’Angoulême, ce dernier week-end de janvier, et une exposition devait lui être consacrée. Tout a été annulé.
Plusieurs associations de défense de l’enfant le poursuivent pour trois de ses précédents albums.
Il y met en scène des amours incestueuses entre mineurs et des rapports non consentis entre majeurs et mineurs.
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Je ne suis pour aucune censure, surtout dans le domaine artistique. Bastien Vivès a beaucoup de talent et dessine très bien.
Mais je n’aime pas les histoires qu’il raconte.
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Daniel Sarfati est médecin ORL, passionné par le langage, par les signes, la lecture des mots qui s’écrivent, se lisent sur une page ou sur des lèvres, les histoires qui se vivent ou qui s’inventent.